Politique US au Moyen-Orient et en Afrique : Le « détrumpisme » total de Joe Biden
Les signes extrêmement positifs de Joe Biden en direction des peuples sahraouis et palestiniens ne cessent de se multiplier après le mandat cauchemardesque de Donald Trump.
La désignation de l’artisan secret des accords sur le nucléaire iranien à la tête de la CIA, signe très fort en soi, a été suivie par d’autres, laissant présager des jours moins sombres pour les nobles causes sahraouie et palestinienne.
Nous apprenons, en effet, que le président américain Biden a décidé de nommer un nouvel envoyé au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ce qui est une indication de possibles changements dans la politique étrangère américaine à l’égard de la région avec la nouvelle administration.
Loin d’être superficiel, ce changement s’annonce carrément aux antipodes des choix malheureux faits par le président américain sortant.
Joe Biden a nommé Brett McGurk, un partisan des mouvements de libération, à la tête du bureau du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au Conseil de sécurité nationale des États-Unis, selon les agences de presse internationales, ce qui est un mauvais signal pour le Maroc, ainsi qu’une bonne nouvelle pour les dirigeants de la RASD(république arabe sahraouie et démocratique).
McGurk avait servi en qualité d’envoyé américain auprès de la coalition internationale contre “Daech”, avant de présenter sa démission fin 2018, pour protester contre la décision du président Donald Trump de retirer les forces américaines de Syrie.
Brett McGurk est un avocat et diplomate américain nommé par le président Barack Obama le 23 octobre 2015 pour être l’Envoyé spécial du Président de la Coalition internationale de lutte contre Daech, pour succéder au général John Allen après avoir été son adjoint depuis le 16 septembre 2014.
Auparavant, McGurk a travaillé en tant qu’assistant adjoint du secrétaire d’État américain pour l’Irak et l’Iran, et a mené des négociations secrètes avec l’Iran entre octobre 2014 et janvier 2016 qui ont conduit à la libération de quatre prisonniers américains de la prison d’Evin à Téhéran.
Jason Rezaian. Selon le New York Times, la mission de 14 mois, ainsi que de nombreuses autres missions commandées par McGurk, ont cimenté sa réputation de personne capable d’accomplir des tâches difficiles. McGurk a également été assistant spécial de l’ancien président George W. Bush et directeur de l’Irak et de l’Afghanistan.
Sous le président Obama, il a travaillé comme conseiller spécial au Conseil de sécurité nationale des États-Unis et comme conseiller principal de l’ambassadeur américain en Irak. Dans la profession juridique, McGurk a été l’assistant juridique du président de la Cour suprême fédérale, le juge William Reinquist.
Un parcours aussi riche, doublé de orises de positions souvent courageuses et tranchées, prête à penser, le nouveau locataire de la Maison Blanche va redevenir le « pen holder » de la question sahraouie, et même fermer la fantomatique représentation diplomatique américaine à Laâyoune ou à Dakhla. Grand perdant de ce repositionnement américain, somme toutes attendu : le roi Mohamed VI, et « commandeur des croyants »sic ! dont la normalisation avec l’entité sioniste, et la trahison de la cause palestinienne n’aura servi qu’à l’humilier et à le démasquer aux yeux de ses sujets, désormais à boute de patience, et à deux doigts de se soulever.
Mohamed Abdoun