Pour dénoncer l’arbitraire détention administrative dont sont victimes les Palestiniens : Plus de mille prisonniers vont entamer une grève de la faim
Selon un communique de la haute autorité en charge des détenus du mouvement palestinien Hamas, près de 1.400 prisonniers palestiniens s’apprêtent à entamer une grève ouverte de la faim, en signe de protestation contre les illégales détentions administratives dont ont été victimes des dizaines de milliers de Palestiniens.
L’autorité d’occupation sioniste, avec la tacite complicité de la communauté internationale, ne se sent même pas obligée de présenter la moindre preuve pour justifier ce genre de mesures arbitraires. Cette grève de la faim, menée à une échelle massive, sans doute jamais atteinte depuis la « nakba » de 1948, vise avant tout à titiller la conscience endormie du monde, mais aussi et surtout à lancer un message très fort à l’adresse de l’ensemble des malheureux Palestiniens, illégalement assignés à résidence.
L’objectif ultime est, comme de juste, de mettre un terme aux crimes de l’occupation sioniste, de libérer la Palestine et de créer un Etat fort et indépendant, ayant Al Qods pour capitale.
En attendant, les prisonniers demandent à l’administration pénitentiaire sioniste de mettre fin à la politique de répression, les transferts arbitraires et les sanctions imposées contre des centaines de prisonniers, de mettre fin à l’isolement des prisonniers, de revoir les conditions de détention, de mettre un terme à la politique de détention administrative arbitraire.
Au fil des ans, l’occupation sioniste a placé des milliers de Palestiniens en détention administrative pendant des périodes prolongées, sans les juger, sans les informer des charges retenues contre eux, et sans leur permettre ni leur avocat d’examiner les preuves.
Les détenus palestiniens ont continuellement eu recours à des grèves de la faim illimitée pour protester contre leur détention administrative illégale et exiger la fin de cette politique contraire au droit international. Dans les Territoires palestiniens, depuis l’occupation de 1967, le passage par la prison a marqué les vécus et l’histoire collective.
Les arrestations et les incarcérations massives ont installé une toile carcérale, une détention suspendue. Environ 40 % des hommes palestiniens sont passés par les prisons sionistes depuis 1967. Dès l’âge de 12 ans, les Palestiniens vivent avec le risque permanent de l’arrestation, toujours arbitraire et contraire au droit international.
Ali Oussi