Pour faire face aux difficultés économiques, la Tunisie envisage de solliciter l’aide de l’Algérie
En proie à de graves difficultés économiques – des difficultés dues à plusieurs facteurs qui ont été amplifiées par la crise du coronavirus -, la Tunisie s’est vue abaisser sa note souveraine par l’agence Moody’s.
Jeudi, l’agence de notation a en effet dégradé la note de la Tunisie de « B3» à « Caa1 ». Autrement dit, le pays passe de la catégorie « perspectives négatives » à celle « risque élevé en matière de non-remboursement de la dette ».
Par conséquent, ce nouveau coup de massue empêchera l’Etat tunisien de solliciter de nouveaux prêts sur le marché monétaire international. Or, la Tunisie en a grandement besoin pour assurer son équilibre financier.
Un drame que les responsables de ce pays voisin tentent d’éviter coûte que coûte. Pour un dénouement heureux, ils comptent une nouvelle fois sur l’aide de l’Algérie.
Intervenant vendredi sur les ondes de la radio Shems FM, Abdelkarim Lassoued, directeur des financements et des paiements extérieurs à la Banque centrale de Tunisie a plaidé pour un renforcement de la coopération entre les deux pays « comme une issue à cette crise ».
En outre, il a annoncé le début de négociations avec l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis dans « une tentative de mobiliser des fonds indispensables pour ses équilibres financiers ».
Le responsable au niveau de la Banque centrale de Tunisie a appelé, par ailleurs, le gouvernement de son pays à engager des réformes consensuelles (avec toutes les parties intervenantes) dans le cadre d’un nouveau programme de financement avec le Fonds Monétaire International (FMI).
« Ces réformes doivent être mises en œuvre d’ici les trois prochains mois », a-t-il fait savoir lors d’une précédente déclaration reprise par le site d’information Webdo.
En sus du marasme économique, la Tunisie vit au rythme d’une situation politique incertaine. Si pour l’heure le président Kaïs Saïed tient bon, il n’en demeure pas moins qu’il subit une pression internationale qui ne cesse d’augmenter.
Skander Boutaiba