Depuis fin mars dernier, des milliers d’Algériens contaminés ont reçu un traitement à base d’hydroxychloroquine, selon le docteur Djamel Fourar, Porte-parole du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie.
Mercredi, le docteur Fourar a précisé que le nombre de patients ayant bénéficié du protocole de traitement en vigueur (basé sur l’hydroxychloroquine) s’élève à 18 681, comprenant 8 305 cas confirmés selon les tests virologiques (PCR) et 10 376 cas suspects selon des indications de l’imagerie et du scanner Lors du dernier Conseil des ministres, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderahmane Benbouzid, a affirmé que le protocole de traitement adopté depuis le 23 mars dernier et basé sur l’utilisation de cet anti-paludique, « a prouvé son efficacité avec le rétablissement de 98,2% des patients atteints sur un total de plus de 16.000 cas traités ».
Dans son exposé présenté lors de ce Conseil des ministres, M. Benbouzid a fait état d’une « stabilité de la situation sanitaire dans le pays ayant permis une reprise des activités sanitaires au niveau des hôpitaux, y compris les interventions chirurgicales non urgentes et l’enregistrement d’indicateurs positifs à la faveur de l’activation et du renforcement des mesures sanitaires ».
Le ministre de la Santé a défendu, dès mars dernier, le choix fait par le comité scientifique d’utiliser la chloroquine pour traiter le coronavirus, estimant que l’Algérie n’a « pas d’autres choix ». « Nous ne sommes pas dans l’erreur », avait-il déclaré à la presse en marge d’une visioconférence avec un expert du ministère chinois de la santé.
M. Benbouzid a soutenu que l’approche thérapeutique adoptée par l’Algérie a été « validée par le comité scientifique » installé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. « Le choix de cet antipaludique pour soigner les malades atteints du Covid-19 s’est fait au regard des expériences menées dans d’autres pays qui ont un système de santé de qualité », a-t-il expliqué, citant, à ce titre, le cas de la Chine qui « semble avoir réussi à contenir l’épidémie ».Evoquant le débat actuel autour de la chloroquine, le ministre a affirmé que les scientifiques restent encore partagés sur le réel potentiel de cette molécule.
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F.Z/ Dépêches