Pour le gouvernement, l’ouverture du transport aérien à l’investissement privé est une priorité
Le ministre des Transports, Aïssa Bekkai, s’est de nouveau réuni avec les responsables d’Air Algérie. La séance de travail, tenue mercredi 15 septembre, avait pour ordre du jour d’étudier la situation prépondérante et préparer un plan de restructuration et de réforme de la compagnie aérienne nationale.
Dans un premier temps, le ministre a écouté un exposé présenté par le directeur général par intérim de la compagnie, Amine Mesroua, sur les projets futurs d’Air Algérie ainsi que sa préparation à la période post-covid, qui sera caractérisée par la reprise totale du trafic aérien.
Dans ce contexte, M. Mesraoua « a énuméré un certain nombre de mesures à prendre pour réserver une place de choix au pavillon national, notamment dans l’espace africain, qui connaît un développement remarquable dans tous les domaines », a indiqué un communiqué du ministère des Transports.
Lors de son intervention, le ministre des Transports a salué les efforts consentis pour préserver les acquis de la compagnie en dépit de la crise induite par l’épidémie de coronavirus. Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité qu’Air Algérie puisse recourir à ses propres capacités.
Aïssa Bekkaï a rappelé, dans ce cadre, que le gouvernement, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a fait de l’ouverture du transport aérien à l’investissement privé une priorité. En somme, il est question d’une nouvelle orientation qui ambitionne de faire de l’Algérie « un pays touristique » et de relancer l’économie nationale.
Le ministre des Transports ne s’est pas contenté de faire un discours de politique générale. Il a appelé les dirigeants d’Air Algérie à « baisser les prix sur les lignes intérieures » pour encourager les Algériens à prendre l’avion et sillonner notre beau pays, notamment le Grand sud. Comprendre : c’est une invitation à proposer des prix compétitifs, voire des vols low cost.
S’agissant de ce créneau, la création de la première compagnie aérienne low cost algérienne avance à grands pas. Fruit d’un partenariat, Flywestaf attend le feu vert des hautes autorités pour décoller. Chose qui ne saurait tarder en principe.
Quant à Air Algérie, bien que sa situation financière se soit quelque peu améliorée à la suite de la reprise partielle de certaines lignes, elle reste toutefois très inquiétante. Il y a un peu plus d’une semaine, sa direction a sollicité une aide financière urgente au gouvernement.
Skander Boutaiba