Pr Ammar Belhimer parle de la presse électronique
Il est devenu indéniable que la presse électronique a supplanté aujourd’hui le journal papier pour des raisons bien évidentes de modernité, de vitesse dans diffusion de l’information et même techniques et économiques. La technologie rendant facile la création de journaux électroniques, ces derniers ont proliféré de manière exponentielle en l’absence d’une règlementation claire régissant cette activité qui peut être aussi bien nocive que bénéfique. D’ailleurs les dernières attaques visant l’Algérie par le biais de sites électroniques appartenant au Makhzen ou à l’entité sioniste ont mis à jour de grandes campagnes de déstabilisation de notre pays mais qui, heureusement, ont été rendues caduques par les moyens très importants qui ont été déployés par l’Algérie, aussi bien civils que sécuritaires. Au vu de l’importance de ce secteur stratégique, le président de la république a instruit les responsables concernés (ministère de la communication) pour préparer une législation spéciale afin de contenir la prolifération anarchique de journaux électroniques, tout en assurant à ceux qui travaillent dans la légalité tous les droits y afférents, notamment en matière d’accès à l’information et à la publicité publique pour leur permettre d’évoluer dans un climat sain, dans l’intérêt suprême de la Nation.
Dans ce cadre, le ministre de la communication, Pr Ammar Belhimer, a accordé un entretien au journal électronique ‘Akhbar Dzair’ dans lequel il explique tout de la nouvelle règlementation régissant cette catégorie et d’autres encore. Aussitôt l’instruction donnée par le président Abdelmadjid Tebboune, le ministre de la communication, Pr Ammar Belhimer, mit tout en œuvre pour y répondre et préparer des projets de loi concernant le secteur de la presse électronique. Dans ce cadre, il rappelle qu’il a mis en place un atelier interactif sur la presse électronique en date du 20 février 2020 au niveau de l’Ecole supérieure de journalisme et des sciences de l’information à Alger, atelier pour lequel : « j’ai appelé personnellement l’ensemble des acteurs de la profession à accompagner les travaux afin de règlementer la presse électronique par la mise en place d’un cadre législatif qui lui est propre », a assuré Pr Belhimer. Le ministère de la communication a ensuite fait appel aux enseignants, aux chercheurs et aux professionnels du secteur afin d’enrichir la feuille de route du ministère afin d’avoir un appui organisationnel dans le cadre d’une nouvelle approche se basant sur un nouveau mode de traitement en comptant sur les compétences locales.
« Nous nous sommes donc penchés avec insistance pour remplir le vide et définir les critères de règlementation de la presse électronique qui est devenue aujourd’hui l’un des moyens de communication les plus utilisés par les professionnels de la presse écrite en Algérie au vu des avantages économiques et de vitesse de l’information qu’elle véhicule », annonce le ministre de la communication.
Continuant sur sa lancée, Pr Belhimer rappelle que ces mesures sont venues aussi comme anticipation à ce qui se passe autour de nous comme attaques cybernétiques de la part des sites sionistes et makhzénistes qui ont redoublé de férocité contre notre pays. « Je ne manquerai pas, dans ce cas, de citer les dizaines de sites électroniques de jeunes algériens qui se sont lancés dans cette bataille cybernétique en mettant en œuvre tous leurs moyens pour faire face à la campagne hideuse menée contre l’Algérie, sacrifiant leur temps et leur argent pour l’intérêt national », a encore insisté le ministre de la communication.
Passant aux textes réglementant l’activité de la presse électronique, le ministre affirme qu’ils ont été conçus de manière à mettre un terme à l’anarchie qui régnait dans ce secteur et permettront donc de garantir les droits et devoirs des professionnels du secteur pour arriver à mettre en place une presse électronique activant dans le respect de la Constitution et des lois de la république, ainsi que de la déontologie du métier.
Pr Ammar Belhimer rappela aussi les spécificités de la presse électronique qui, tout en permettant une vitesse dans l’information et une facilité pour tous de la recevoir en tous temps et en tous lieux, peut aussi véhiculer des contenus incitant à la haine et à la violence et l’agression contre les droits des personnes et des institutions. Afin de faire face à toutes ces données : « un texte réglementant les voies et moyens de créer un journal électronique ou des services audiovisuels a été mis en place et permet au directeur du site de remplir par Internet une déclaration sous forme de formulaire qu’il envoie vers les services concernés, ce qui consacrera le concept de liberté d’investissement dans les moyens de communication ainsi que celui de la liberté d’expression », a aussi précisé Pr Belhimer.
L’une des conditions les plus importantes fixées par le décret exécutif pour la pratique d’une activité médiatique via Internet est celle qui a été énoncé à l’article 6 et qui stipule : ‘L’activité médiatique en ligne est soumise à la publication via un site Web, qui est hébergé exclusivement physiquement et logiquement en Algérie avec l’extension du nom de domaine (.dz). Par implantation physique et logique, il est visé toutes les ressources (matériel, logiciel, main d’œuvre, créativité et exploitation) nécessaires pour abriter le site devraient être présentes en Algérie’.
Le ministre de la communication explique enfin que, grâce à l’application des nouveaux textes réglementant la pratique de la presse électronique, il a été mis fin à l’anarchie qui y régnait et qui a causé beaucoup de tort à la profession. Actuellement, annonce encore Pr Belhimer, et pour l’année 2021, plus de 140 accusés de réception de demande de lancement d’un journal électronique ont été délivrés dans le but de leur hébergement en Algérie avec l’extension du nom de domaine (.dz), « ce qui prouve que nous avons atteint les objectifs tracés dans ce cadre », affirme-t-il.
A la fin de l’entretien, le ministre déclare qu’il sera procédé à la mise en place des normes et critères pour faire bénéficier ces journaux électroniques de la publicité publique dans un cadre organisé et transparent.
Synthèse : Tahar Mansour