Près de 150.000 obus livrés depuis 2016 par la France à l’Arabie et aux Emirats : Le « permis de tuer » de Paris !
Le média d’investigation en ligne Disclose, se référant à des documents classés « confidentiel », a balancé ce vendredi une formidable bombe dessus le ciel parisien, alors que le président Macron se trouve en tournée au Moyen-Orient.
Cette bombe, en effet, est autrement plus puissante et plus dévastatrice que les 160.000 autre vendues par la France depuis 2016 à l’Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis.
C’est, en tous cas, ce que révèle le site en question, produisant des documents, qui donnent l’air de ne souffrir aucune contestation.
La France, présidée à l’époque par François Hollande, a livré en 2016 des dizaines de milliers de bombes à l’Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis en sachant qu’elles seraient utilisées dans leur criminelle agression contre le Yémen, selon le site Disclose.
Les documents, émanant du Secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale (SGDSN), font état de vifs débats entre les équipes du ministre de la Défense d’alors Jean-Yves Le Drian et de son collègue des Affaires étrangères Laurent Fabius. Ils ont été tranchés, selon le site, par le président Hollande.
« Les industriels français demandent l’autorisation d’exporter plusieurs dizaines de milliers d’obus et missiles aux armées saoudienne, émiratie et qatarie.
Montant total des contrats : 356,6 millions d’euros », écrit Disclose. « A l’époque, les trois pays font partie de la coalition intervenant au Yémen dans cette agression contre les rebelles houthis ».
Le site précise que Paris doit autoriser la livraison aux forces saoudiennes de 41.500 obus par l’entreprise Junghas, une filiale de Thalès, ainsi que 3.000 obus antichar, 10.000 obus fumigènes, 50.000 obus explosifs et 50.000 fusées d’artillerie produits par Nexter aux Emiratis et 346 missiles antichar de l’entreprise MBDA à l’armée qatarie.
Le Quai d’Orsay estime alors que ces munitions sont « “directement utilisables sur le théâtre d’opération yéménite, notamment par des systèmes d’armes d’origine française” ».
Il considère aussi qu’elles « font courir “un risque de non-conformité avec nos engagements internationaux” ». aucun responsable français présent et passé ne pourra dire désormais qu’il ne savait tous, en effet, ont les mains souillées du sang des populations civiles yéménites.
Ali Oussi