Président Tebboune au siège du MDN: « Gare à celui qui agresse l’Algérie »
Le président de la République chef suprême des forces armées, Abdelmadjid Tebboune, a asséné, ce mardi dans un discours prononcé au siège du ministère de la Défense nationale, que la démocratie ne pourrait être construite dans un état vulnérable. « Je le répète, il n’y a pas de démocratie dans un état faible. Une faiblesse qui conduit au chaos et au renoncement à des principes ». Il a assuré que « le commentaire politique et la liberté d’expression sont garantis, mais dans le respect et la bienséance, car ils n’ont aucun lien avec l’injure, la calomnie, le mensonge et les tentatives visant à mettre l’Etat à genoux par des méthodes tordues ». Sans détours, le chef de l’Etat a rappelé, devant l’ensemble des commandements des forces, des régions militaires, des grandes unités et des écoles supérieures (discours transmis par vidéoconférence) que « l’armée nationale est pacifique, mais elle défendra le pays avec férocité. Gare à celui qui agresse l’Algérie ».
Sans aucune équivoque, le président Tebboune a rendu un hommage appuyé au général de corps d’armée Said Chanegriha, pour ce qu’il a qualifié de travail titanesque accompli au commandement de l’Etat-major de l’ANP, dont la promptitude à maintenir les troupes en alerte, prêts à intervenir, quelles que soient les circonstances. Il a reconnu, au-delà, l’abnégation de tous les militaires (officiers, sous-officiers, soldats et de l’ensemble du personnel assimilés, « fiers d’appartenir à notre brave armée (…) Je salue hautement l’engagement national et le professionnalisme accru dont fait preuve notre armée, notamment lors des exercices qui démontrent le niveau atteint ». Passant de la parole à l’acte, il a institué le 4 aout, journée nationale de l’ANP.
« Notre souveraineté dérange certaines parties. Nous poursuivrons notre chemin avec une volonté inébranlable pour que l’Algérie retrouve la place qu’elle mérite au plan régional et international, avec l’appui de notre armée » a martelé le premier magistrat du pays. Il a réitéré que les pouvoirs publics ne dévoieront pas de la voie qu’ils se sont tracée ; parachèvement de l’édification institutionnelle et surtout non recours à l’endettement extérieur. Il a insisté sur ce point, affirmant que contracter des crédits auprès d’autres Etats ou organismes financiers internationaux, « hypothéquera notre souveraineté, nos décisions et notre liberté à défendre des causes justes, à leur tête celles du Sahara occidental et de la Palestine ».
Le président Tebboune a affirmé miser, en outre, sur la jeunesse porteuse de projet, « qui ne connait ni la corruption ni l’argent sale ».
Soulef B.