Présidentielle au Niger : Le bras droit de Mohamadou Issoufou donné favori
Les Nigériens votaient ce dimanche, pour une élection présidentielle qui doit marquer la première transition démocratique entre deux présidents élus dans ce pays sahélien pauvre, habitué des coups d’Etat et en proie à des attaques djihadistes récurrentes.
«C’est un jour spécial pour le Niger qui va connaitre pour la première fois de son histoire une alternance démocratique», a souligné le président sortant Mahamadou Issoufou après avoir voté à l’hôtel de ville de Niamey.
Mohamadou Issoufou, 68 ans, ne se représente pas à l’issue de ses deux mandats constitutionnels, contrairement à de nombreux chefs d’Etat africains qui s’accrochent au pouvoir. Ce sera la première fois que deux présidents élus se succèdent dans ce pays à l’histoire jalonnée de coups d’Etat depuis son indépendance en 1960.
Après dix ans au pouvoir, il espère passer le témoin à son bras droit Mohamed Bazoum, 60 ans, candidat du parti au pouvoir et grand favori du scrutin, pour lequel 30 candidats au total sont en lice.
Mohamadou Bazoum, qui bénéficie de la machine électorale de son parti et de l’Etat, a promis de mettre l’accent sur la sécurité et l’éducation, notamment pour les jeunes filles, dans ce pays qui détient le record mondial de fécondité (7,6 enfants par femme). Un des principaux défis du prochain président sera de ramener la paix.
Deux attaques meurtrières ont été perpétrées à l’approche du scrutin, (7 soldats tués le 21 décembre) dans l’ouest où sévit régulièrement l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), et une autre dans l’est, revendiquée par les jihadistes nigérians de Boko Haram (34 morts le 12 décembre). Les premières estimations pour la présidentielle sont attendus lundi, et les résultats espérés mercredi ou jeudi, selon une source à la commission électorale.
A.O