Prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle » : L’Algérie répond au Maroc
Le ministère des Affaires Etrangères a réagit, ce vendredi 16 juillet, aux dernières provocations diplomatiques du Makhzen qui, dans une campagne hostile à l’Algérie, soutient un prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle », une dérive particulièrement dangereuse que l’Algérie condamne énergiquement.
« La représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du Mouvement des Non-Alignés une note officielle dont le contenu consacre formellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle » qui, selon ladite note, subirait « la plus longue occupation étrangère », a écrit le ministère dans un communiqué.
« Cette double assertion vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la « décennie noire », note les AE.
Selon le ministère des Affaires Etrangères, cette communication diplomatique marocaine « aventuriste, irresponsable et manipulatrice », relève d’une tentative « à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la nation algérienne ».
Cette même communication, poursuite le ministère, « heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines » et constitue une violation flagrante du droit international et de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine.
Ainsi, l’Algérie « condamne énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse », y compris pour le Royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues.
Dans la situation ainsi créée par « un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur », l’Algérie, République souveraine et indivisible, «est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du Royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême », a souligné le Ministère dans son communiqué.
R.M