Prétendus bienfaits du colonialisme français : L’aveu des barbares envahisseurs
Il n’est un secret pour personne que la France napoléonienne, en envahissant l’Algérie en 1830, l’avait fait pour « éponger » ses dettes contractées envers notre pays, qui l’a gracieusement nourrie durant des décades, et qui a été longtemps considéré comme étant le « grenier de l’Europe ». ce que le commun des mortels ne sait peut-être pas en revanche, c’est qu’à cette époque, l’Algérie était autrement plus évolué et civilisée que cette France barbare qui prétendait lui inculquer les bienfaits de la modernité. Le pire c’est que jusqu’à ce jour, de nombreux responsables et politiciens hexagonaux osent encore défendre cette thèse mensongère et obsolète. Le livre de Michel Habart intitulé « Histoire d’un parjure” », paru aux éditions de Minuit, Paris, en a parlé dès 1961, c’est-à-dire une année avant notre accession à l’indépendance, et quand la censure opprimait et réprimait férocement toute voix dissonante. On peut y lire ceci, notamment : « Avant 1830, dit l’historien anglais Thomas Campbell (1777-1884), les Algériens étaient nettement plus instruits que les colonisateurs français cette vérité historique mais gênante passée sous silence et méconnu par les Algériens eux mêmes, est notée par un historien anglais. En 1830. « La totalité des Algériens maîtrisaient la lecture, l’écriture et l’arithmétique». A notre arrivée note Campbell, il y avait plus de cent écoles primaires à Alger, 86 à Constantine, 50 à Tlemcen. Alger et Constantine avaient chacune six à sept collèges secondaires, et l’Algérie était dotée de dix zaouïa (universités). Chaque village avait son école. Notre occupation leur porta un coup irréparable. 10 ans après Mgr Dupuch nous informe, qu’en 1840 il n’a trouvé que deux instituteurs pour toute la province d’Alger. 50 ans plus tard En 1880, on ne trouvait que 13 (je dis bien treize) écoles franco-arabes pour toute l’Algérie. « Nous avons, dit notre grand orientaliste George Marcais, « gaspillé l’héritage musulman à plaisir”. Ce fut une véritable extermination culturelle, dit Hamdan Khodja l’auteur du “Miroir”. Notre seule supériorité sur eux, c’est notre artillerie, et ils le savent. Les Algériens avaient plus d’esprit et de sens que les Européens. » avoue le maréchal Rovigo. “Ils savent tous lire et ils ont cette finesse et cette aptitude à comprendre qui les rend si supérieurs » disait Tocqueville ». ce livre, que nous avions eu l’heur de lire depuis plus d’un quart de siècle, et dont nous n’avons gardé que de vagues souvenirs, parlait aussi des mensonges et du parjure de la France. Il évoquait également l’immense trésor pillé à la Casbah d’Alger, et transféré sous forme de centaines de kilos d’or vers la France dans des galions. Ce pillage en règle de nos richesses, dont la France n’a jamais rendu compte, n’avait d’égal que le génocide systématique des populations autochtones de la part des envahisseurs hexagonaux. Ce livre explique en effet que la France voulait commettre en Algérie la même épuration ethnique des Anglais en Amérique du nord à l’endroit des indiens. Des dizaines de milliers de villageois avaient ainsi été massacrés, comme l’attestent notamment les enfumades de la Dahra. Les Algériens ont résisté et survécu à ce sinistre projet génocidaire. Ils refusent aujourd’hui de tourner la page sans repentance de la part de la France. Ils refusent aussi le travail mémoriel subjectif de Stora et Macron, qui dédouane les bourreaux de l’armée d’occupation, et réhabilite les traitres-harkis, qui ont poignardé dans le dos leur propre patrie. Cette inacceptable approche place dos-à-dos bourreaux et victimes. L’ancien maire de Paris Maurice Papon sous Vichy a par exemple été jugé et condamné pour quelques juifs déportés, mais n’a en revanche jamais été inquiété pour les horribles massacres du 17 octobre 1961, et les centaines d’Algériens désarmés, battus à mort puis jetés dans la Seine.
Ali Oussi