Procès de la chaîne El-Istimraria: Dix ans de prison requis contre Saïd Bouteflika et Ali Haddad
Les auditions de Saïd Bouteflika et de Ali Haddad dans l’affaire de la chaîne El Istimraria se sont achevées ce lundi au tribunal de Sidi M’hamed. Au terme de plusieurs heures de procès, le procureur de la république à requis une lourde peine , dix ans de prison, à l’encontre des prévenus. Cette peine est assortie d’une amende de trois millions de DA ainsi que la demande de mise sous saisie conservatoire des biens des deux mis en cause.
El Istimraria, c’est la nom, de cet organe télévisé qu’il était prévu d’activer durant la campagne pour le cinquième mandat de Abdelaziz Bouteflika. Le frère de l’ex président et l’ancien patron du FCE sont notamment poursuivis pour non respect de la législation et vigueur dans le cadre de l’importation du matériel audiovisuel. Les chefs d’inculpation retenus à l’encontre de Saïd Bouteflika sont nombreux et sévères. Il est poursuivi pour abus de fonction, blanchiment d’argent, financement occulte d’un parti politique ainsi que dissimulation de revenus issus de l’argent de la corruption. Des charges similaires ont été retenues à l’encontre de Ali Haddad.
Durant ces réponses au président du tribunal, ce dernier a fait savoir que sa décision de lancer une télévision a coïncidé avec l’annonce de l’amorce d’une campagne pour le cinquième mandat et qu’il en avait fait part à Saïd Bouteflika. Une rencontre entre les deux hommes s’est déroulée pour mettre au point l’opération.
Durant ses réponses au président du tribunal, l’ex conseillé de Abdelaziz Bouteflika a nié toutes les charges retenues à son encontre, il a également nié avoir élaboré l’opération de financement de la campagne pour le cinquième mandat, tout en tenant à rappeler que des personnes avaient été désignées pour prendre en charge la question.
L’ancien chef du gouvernement, Abdelmalek Sellal, était lui aussi présent lors du procès. Il a été cité en qualité de témoin et interrogé sur les préparatifs du lancement d’El-Istimraria. Ce dernier déclaré qu’il ignorait tout du projet en question ainsi que des discussions qui avaient eu lieu entre Saïd Bouteflika et Ali Haddad.
La fin des auditions des prévenus a été suivie par l’ouverture des plaidoiries d’avocats.
Amel.Z