Le procès en appel du général-major à la retraite Ali Ghediri s’est ouvert, ce matin, avec un décalage de vingt-quatre heures, en raison de la poursuite de la grève nationale des avocats jusqu’à hier.
Lors de son audition par le président du tribunal criminel près la Cour d’Alger, l’ancien directeur des ressources humaines au ministère de la défense nationale et ancien candidat à la présidentielle avortée du 18 avril 2019, s’est défendu d’avoir participé à une quelconque entreprise visant à porter atteinte à la sécurité et l’unité nationale ou attenter au moral des troupes de l’armée.
Il a affirmé qu’il a été placé en détention préventive en juin 2019, pour une interview accordée au quotidien El-Watan en décembre 2018. Il a nié avoir eu des accointances étroites avec l’accusé principal dans cette affaire, Hocine Guasmi, chef d’un parti politique.
Il a soutenu qu’il l’avait sollicité pour l’aider à collecter des souscriptions des électeurs à sa candidature à la présidentielle, pendant qu’il avait des contacts importants dans les hautes sphères de l’Etat.
Le Parquet général a requis 10 ans de réclusion criminelle contre Ali Ghediri et le double de la peine à l’encontre de Hocine Gouasmia.
Accusé de porter « d’atteinte au moral des troupes de l’Armée nationale populaire (ANP) en temps de paix”, le général-major à la retraite a écopé de quatre années d’incarcération, à l’issue de son procès en première instance au tribunal de Dar Beida en septembre 2021. , condamné en septembre dernier à 4 ans.
Hocine Guasmi a été condamné à 10 ans de prison ferme, avec déchéance de ses droits civique pour avoir été reconnu coupable, par la même juridiction, de “faux et usage de faux”, “usurpation d’identité”, “intelligence avec l’étranger” et “atteinte au moral de l’ANP”.
Soulef B.