Procès Mahieddine Tahkout : La boîte à Pandore
Le procès de l’ancien patron de Cima Motors, Mahieddine Tahkout, qui s’est déroulé cette semaine, a exposé la vérité sur le stratagème criminel d’un certain nombre de membres de la famille Tahkout et surtout des propriétaires de « l’ouïe et de l’obéissance », chacun selon son rôle assigné de dissimuler des biens, des véhicules de luxe, des pièces détachées, des moteurs, des bateaux de plaisance, des moto-marines et autres, à une valeur financière énorme, dans des « cavernes » secrètes devenues un havre de pré-planification pour contourner la justice et se dérober des services de sécurité pour se soustraire aux effets judiciaires, dans l’espoir que leur « chef » qui gérait les affaires, sortira de l’intérieur de la cellule de la prison en donnant l’ordre à son frère et à son entourage de constituer une base frauduleuse pour un nouveau luxe.
Mais la justice était à l’affût. Le juge de la troisième section du pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed, a assiégé l’accusé, Mahieddine Tahkout, de toutes parts et a révélé des faits terrifiants et nombres de transactions, dilapidant l’argent public et obtenant des avantages et privilèges que l’enquête a jugés immérités, en commençant par les terribles factures gonflées pour l’importation de dispositifs médicaux, en passant par la manière dont il a acquis le transport universitaire et s’est fait une énorme fortune avec l’argent des étudiants, grâce aux accords de transfert qu’il a conclus avec des universités, dans plusieurs wilayas du pays, qui ont été entachés de violations, de pressions, d’amendements aux termes du cahier des charges et de détournements de fonds.
Pour la deuxième journée consécutive, le juge de la troisième section du pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed, a poursuivi les audiences du procès de Saïd Bouteflika et des hommes d’affaires et de leurs compagnons, où il a interrogé l’accusé Mahieddine Tahkout.
Farid Haddouche