Professeur décapité en France : 15 personnes en garde à vue
Les autorités françaises ont lancé lundi une vaste opération policière contre la mouvance islamiste après la décapitation d’un professeur d’histoire-géographie, victime d’une «fatwa» vendredi, ont rapporté les médias, citant le ministre français de l’Intérieur.
«Des dizaines d’individus qui n’ont pas un lien forcément avec l’enquête, mais auxquels le gouvernement a «manifestement envie de faire passer un message: Pas une minute de répit pour les ennemis de la République», a dit le ministre Gérald Darmanin à une radio.
Depuis vendredi dernier, les enquêteurs « ont placé 11 personnes en garde à vue et plus de 80 enquêtes ont été ouvertes contre tous ceux qui, de façon apologique, ont expliqué d’une manière ou d’une autre que ce professeur l’avait bien cherché», a précisé le ministre.
Les policiers chargés de l’enquête cherchent à établir si l’auteur du crime, un Russe tchétchène de 18 ans, et tué de neuf balles par les policiers, « a bénéficié de complicités », selon ces sources.
En réaction le président français, Emmanuel Macron a réuni un conseil de défense, au cours duquel il a indiqué notamment, que la peur allait « changer de camp» et que «les islamistes ne doivent pas pouvoir dormir tranquilles dans notre pays».
Cité par les médias, le ministre français de l’Intérieur a fait savoir que « 51 structures associatives verront toute la semaine un certain nombre de visites des services de l’État et plusieurs d’entre elles se verront dissoudre en Conseil des ministres».
Parmi elles, il a nommé le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) et l’association humanitaire Baraka City, fondée par des personnes soupçonnées de salafisme.
«La folie s’empare du ministre de l’Intérieur qui, faute de ne rien trouver contre notre ONG, profite de l’émotion suscitée suite au drame de Conflans», a réagi Baraka City sur Facebook.