Programme électoral de Tebboune : promesses tenues contre vent et marée !
Jamais mandat présidentiel n’aura été aussi difficile que celui de l’actuel président de la république, Abdelmadjid Tebboune, qui a vu se dresser devant lui moult difficultés, autant naturelles que voulues par certaines parties, mais cela n’a pas empêché l’Algérie Nouvelle, voulue et engagée par le président de se mettre en place et d’avancer à grandes enjambées. Ainsi, au lendemain de son élection, Abdelmadjid Tebboune a été confronté à la pandémie de coronavirus qui a obligé le monde entier à délaisser temporairement tous les secteurs pour se focaliser sur la santé des citoyens, priorité d’entre les priorités, et l’Algérie n’en a pas été épargnée. La dynamique engagée, la volonté d’asseoir de nouvelles règles de gestion de la chose publique, le retour à l’Etat de droit ont permis à notre pays d’affronter la pandémie en toute sérénité, de nombreux secteurs ayant enregistré des avancées notables malgré tous les aléas rencontrés. Outre cette gestion réconfortante de la santé publique et de la lutte contre la pandémie, Abdelmadjid Tebboune a tenu à poser, une à une, les pierres de son édifice pour la mise en place de l’Algérie Nouvelle et mis en place de nouvelles institutions et de nouvelles règles sociétales, telles que promises dans son programme électoral.
La contre-révolution mise KO
Cela n’a pas été de tout repos et il a lui-même constaté que nombre de ses instructions n’ont pas connu d’exécution ou ont subi des retards inexplicables, soit à cause de l’incompétence de certains responsables, soit à cause de blocages volontaires de la part de ‘contre-révolutionnaires’ qui ne peuvent vivre que dans les eaux troubles de la corruption et de la gabegie. Parmi les décisions d’importance prises par le président et qui n’ont pas été suivies d’exécution, il y a l’Internet qui continue d’être parmi les derniers en termes de débit au niveau mondial et même en Afrique, ou encore le lancement de l’investissement, d’ailleurs même la loi sur l’investissement tarde à être promulguée. Le paiement des sociétés étrangères qui ont réalisés de grands projets en respectant le cahier des charges et qui n’ont toujours pas été payées malgré les instructions fermes du président de la république qui a ordonné le règlement de ces contentieux qui n’ont pas de raison d’être, d’autant plus que le financement des projets réalisés ait été dégagé, surtout des travaux réalisés pour le compte du ministère des transports ou celui des travaux publics… (Nous reviendrons dans nos prochaines mises en ligne sur les décisions et instructions du président qui n’ont pas été exécutées).
Mais le président Tebboune continue malgré tout à avancer dans la mise en place de tout son programme électoral dont une bonne partie a été réalisée, à l’instar de la révision de la Constitution, de la réélection des membres de l’APN et, au mois de novembre prochain, le renouvellement des assemblées élues locales (APC et APW), mettant ainsi sur pied, petit à petit, les institutions nécessaires au grand démarrage de l’Algérie Nouvelle.
La réunion du Conseil des ministres d’hier 30 aout 2021 vient prouver, si besoin est, que l’édifice voulu par Abdelmadjid Tebboune et sur lequel il a bâti son programme est en train d’être mis en place. Les décisions grandioses qui ont été prises prouvent que le dispositif est enclenché et que l’Algérie Nouvelle est déjà là.
Indépendance de la justice et moralisation de la vie publique
Le premier axe de ce conseil des ministres extraordinaire consacre l’Etat de droit par la modernisation de la justice et son indépendance vis-à-vis de tous les autres pouvoirs, par la moralisation de la vie publique et la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, par la réforme de l’administration et sa numérisation et, enfin, par la consécration, le renforcement et la protection des fondements de l’identité nationale et de la mémoire. Dans ce contexte, nous remarquons la nouvelle vision de la société et de la vie publique que veut instaurer le président de la république afin de rompre totalement avec les anciennes pratiques nihilistes et immorales que l’Algérie a connues durant plusieurs décades.
Relance de l’économie nationale
Le deuxième axe tend à assurer la relance de l’économie nationale en mettant en place les mécanismes nécessaires à une véritable réforme dans les approches économiques et financières du pays afin de promouvoir le travail créateur de richesses. Dans ce cadre, les décisions du Conseil des ministres vont dans le sens de la modernisation du secteur bancaire et financier, de la consolidation de la gouvernance des entreprises publiques, de l’amélioration de l’attractivité du climat d’investissement et, surtout, de la garantie de la stabilité juridique et institutionnelle, décisions devant tranquilliser et mettre en confiance les investisseurs, nationaux ou étrangers, qui seront assurés et rassurés sur les investissements engagés. La réforme du guichet unique est une autre forme de garantie et de facilitation pour les investisseurs.
Une autre approche tout aussi courageuse est engagée et consiste en le renforcement de l’intégration du secteur parallèle dans les canaux officiels, en offrant des garanties substantielles et des débouchés divers à la formidable masse financière qui circule en-dehors des circuits officiels et dont l’Etat ne profite jamais.
Il y a aussi le développement du foncier économique et de son exploitation, l’encouragement de l’initiative en dépénalisant l’acte de gestion, la promotion du secteur agricole (agriculture, pêche, zones rurales), la promotion de l’industrie pharmaceutique (qui a déjà donné ses preuves), la relance de l’industrie cinématographique, qui sont autant de points permettant de sortir rapidement et surement de la dépendance aux hydrocarbures, une dépendance menaçant sérieusement l’indépendance même du pays. Les insuffisances liées à l’approvisionnement en eau de l’ensemble des citoyens à travers l’ensemble du territoire national ont aussi été prises en compte lors de ce conseil des ministres et des décisions fermes pour y mettre fin ont été prises, ce qui constitue un autre gage de confiance et de sérieux de la part du président de la république et de son équipe.
Développement humain
Mais pour réussir à mettre en exécution les deux premiers axes et d’autres encore, le développement de la ressource humaine s’inscrit en filigrane comme condition sine qua none et s’impose de lui-même. C’est un facteur qui n’a pas échappé au président Tebboune qui l’a inscrit comme troisième axe du dernier conseil des ministres, tout en développement sa politique sociale. Ainsi, pour parvenir au développement de la ressource humaine et à une politique sociale soutenue, il est prévu le développement du système de santé, l’amélioration de la qualité de l’enseignement, la garantie d’un enseignement supérieur de qualité et d’une formation professionnelle adaptés aux exigences du marché de l’emploi. L’amélioration et le soutien du pouvoir d’achat, de la prise en charge des catégories les plus vulnérables et la protection des personnes aux besoins spécifiques constituent aussi une des priorités mises en avant. Il y a aussi la poursuite de la politique nationale de l’habitat par la mobilisation des ressources financières, en plus d’assurer la pérennité des régimes de sécurité sociale et des retraites.
Politique étrangère plus dynamique
L’Algérie n’étant pas refermée sur elle-même et ne pouvant s’isoler du reste du monde, doit se pourvoir en mécanismes à même de lui assurer la place qui est la sienne dans le concert des Nations. Pour ce faire, le président de la république a pris une série de décisions lors du conseil des ministres extraordinaire de ce 30 aout 2021 consistant en l’actualisation des objectifs et missions de la diplomatie algérienne, la poursuite de la défense de la souveraineté des Etats et l’appui aux causes justes et légitimes, ainsi que la mise en place de la diplomatie économique au service du Plan de relance économique 2020/2024.
Une armée moderne et développée
Enfin, la défense nationale a bénéficié de décisions importantes lui permettant de continuer son œuvre multiple de défense de l’intégrité du territoire national, de participation à l’économie nationale et de garante de la stabilité et de la sécurité du pays. Il a donc été décidé de poursuivre la modernisation de l’ANP et du développement de ses capacités, de renforcer la lutte contre les résidus du terrorisme et du crime organisé transfrontalier, de renforcer les moyens et capacités de la cyberdéfense pour sécuriser les systèmes informatiques de l’ensemble des institutions et organes étatiques.
Des décisions à saluer
A la fin des exposés des ministres, chacun dans son domaine particulier, le président Abdelmadjid Tebboune a rappelé ses engagements devant le peuple lors de sa campagne électorale et a donné des instructions fermes pour les concrétiser. Dans ce cadre, le président de la république a instruit les membres du gouvernement afin de maitriser l’inflation et de hausser le plafond des objectifs de développement 2021/2022, d’introduire l’allocation chômage, de valoriser le plan d’action du gouvernement, d’augmenter les capacités nationales de stockage des eaux pour les porter à 12 milliards de mètres cube, d’accorder un intérêt particulier aux écoles nationales de mathématiques et de l’intelligence artificielle et d’officialiser la création d’écoles de sport par le secteur privé.
Ainsi, en prenant acte de ces décisions historiques, d’importance capitale pour les algériens et pour le pays, nous ne pouvons que les saluer car elles portent en elles les germes d’un renouveau certain, d’une volonté inébranlable d’opérer les changements voulus et demandés par le peuple algérien et qu’Abdelmadjid Tebboune avait intégrés dans son programme. Ces décisions, courageuses, sincères, vont dans le sens d’une meilleure prise en charge des besoins de la population, sans démagogie, en se basant sur la réalité économique et sociale et sur la vérité scientifique pour asseoir de nouveaux modes de gestion des capacités humaines et des ressources naturelles que possèdent l’Algérie.
Tahar Mansour