Projet d’aménagement de Oued El Harrach : Zeghdar somme les industriels d’assumer leur pollution !
La dépollution et l’aménagement du site de Oued El Harrach est un projet qui nécessite l’intervention de plusieurs secteurs afin de stopper la pollution et, partant, améliorer les conditions de vie des riverains du Oued.
Dans ce cadre, le ministère de l’Industrie a préparé plusieurs démarches afin d’atteindre cet objectif. C’est c qu’a affirmé, ce lundi, Ahmed Zeghdar, le ministre de l’Industrie, dans son intervention au cours d’une journée de sensibilisation à propos de ce projet, ce lundi, que son département a procédé à un inventaire précis des entreprises opérant sur les berges de Oued El Harrach, estimé à 533 entreprises dont seulement 24 affiliés au secteur industriel.
Il a souligné que deux établissements seulement ont assumé leur responsabilité en matière de protection de l’environnement, en lançant la réalisation de station d’épuration.
Lançant un préavis à tous les industriels contrevenants, le ministre a rappelé que durant une vingtaine de sorties sur le terrain, les responsables des entreprises industrielles ont été sensibilisés pour trouver une solution idoine pour le traitement des déchets dont la possibilité de réaliser une station d’épuration avec « un financement commun ».
Le ministre a donné des instructions fermes pour l’ensemble des entreprises industriels actives à Alger et Blida afin de régulariser leurs situations vis-à-vis des nouvelles dispositions prévues par le décret exécutif n° 06-198 définissant la réglementation applicable aux établissements classés pour la protection de l’environnement.
Ahmed Zeghdar a rappelé, par ailleurs, la feuille de route basée sur les principes du respect des règles du développement durable dans les zones urbaines avec une veille sur la protection et le développement des espaces verts, outre son rôle de gestion des déchets ménagers et l’élaboration d’une charte de la citoyenneté environnementale, une approche élaborée et défendue par le département de Samia Moualfi, la ministre de l’environnement et des énergies renouvelables.
Cette approche pour le projet de Oued El Harrach se résume dans un processus d’épuration industrielle centré autour de l’axe d’une intervention pratique telle qu’un « accompagnement technique et financier approprié » aux industries polluantes avec une prise en charge par le ministère de l’environnement des coûts des études techniques préalables. Restera à la charge des industriels de supporter les coûts des systèmes de traitement, conformément aux lois en vigueur.
Enfin, le ministre fera savoir qu’il est tout à fait possible d’arriver à la dépollution de Oued El Harrach, grâce à la conciliation entre la protection de l’environnement et le processus de l’institution économique, avec des mécanismes intelligents qui servent cet objectif, à l’instar de l’approche du département de l’Industrie basé sur la nécessité d’un accompagnement technique et financier des installations industrielles concernées ainsi que d’un suivi de terrain pour concrétiser les dispositifs de traitement appropriés.
Le ministre fera savoir que la pollution urbaine représente 90% et celle industrielle, n’est à hauteur que de moins de 10%. Il réitérera enfin l’engagement du secteur industriel à contribuer à la réalisation du projet d’aménagement et d’assainissement de l’oued El Harrach.
« J’assure que son succès repose sur tous les secteurs concernés, qui doivent travailler efficacement, dans les limites de leurs compétences, sous le leadership des secteurs de l’environnement et des ressources en eau, pour atteindre les objectifs souhaités dans les délais impartis » a conclu Ahmed Zeghdar.
H.Y.