Raissi attendu demain à Moscou : Téhéran abat un atout principal
En pleine reconfiguration, à cause de la pandémie de coronavirus, du déclin américain et de la montée en puissance de la Chine, l’échiquier géopolitique planétaire a toutes les chances de sourire à la Russie de Poutine qui, agissant en visionnaire, a su faire les bons choix et au bon moment. Le début de rapprochement entre Moscou et Téhéran, qui s’est cristallisé en Syrie, promet de prendre un essor nouveau et plus important que jamais, dès demain et à partir de Moscou. Nous apprenons en effet que le président russe Vladimir Poutine recevra mercredi à Moscou son homologue iranien Ebrahim Raïssi pour des pourparlers qui toucheront notamment au dossier nucléaire. Nous dans le même contexte qu’« Une attention particulière sera accordée à la mise en œuvre du plan d’action global conjoint sur le programme nucléaire iranien ». Les discussions porteront également sur « toute une série de questions liées à la coopération bilatérale, y compris la mise en œuvre de projets conjoints dans le domaine commercial et économique, ainsi que de questions d’actualité internationale et régionale », selon les mêmes sources. La Russie est – aux côtés des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la Chine, de la France et de l’Allemagne – l’un des pays partie prenante à l’accord conclu en 2015 avec l’Iran sur son programme nucléaire. Cet accord offrait à Téhéran la levée d’une partie des sanctions internationales en échange d’une réduction drastique de ses ambitions dans le secteur nucléaire, placé sous le strict contrôle de l’ONU. Mais après le retrait unilatéral des Américains de l’accord en 2018 sous la présidence de Donald Trump, Téhéran a progressivement abandonné ses engagements. Les Etats-Unis ont en retour imposé des sanctions. Des pourparlers ont été relancés en novembre dernier à Vienne pour faire revenir Washington dans ce pacte et ramener Téhéran au respect de ses engagements. La Russie s’est dite « optimiste » vendredi au sujet de ces négociations internationales. L’entité sioniste, allié des monarchies du Golfe dans ce dossier, fait tout pour faire échouer ces négociation, et prépare même un plan pour attaquer militairement l’Iran, même sans un feu vert américain. C’est dire que les faits et les évènements se précipitent et se précisent à une très grande vitesse.
Wassim Benrabah