Recettes pétrolières : 118 à 123 milliards de dollars de dépendance en 2020
Les fluctuations des prix du pétrole sont un principal de la crise économique internationale. Qu’en est-il de l’Algérie ? Auteures d’une enquête exhaustive, Amel Mezaour et Dehbia Belaid, de l’Ecole des hautes études commerciales de Kolea, soulignent que la crise sanitaire a fait que l’année 2020 a été marquée par des nouveaux comportements
économiques, avec une grande dépendance de la part du Venezuela, du Nigeria, de l’Irak, et du Bahrein vis-à-vis des rentes pétrolières (entre 140-150 milliards de dollars)».
La dépendance de l’Algérie, elle, varie, selon l’enquête, de 118 à 123 milliards de dollars.
Une situation non sans conséquences sur l’économie algérienne «fortement touchée par les fluctuations pétrolières avec des effets négatifs sur le solde de la balance commerciale».
Relevant un «prolongement du déficit budgétaire», les universitaires précisent que l’Algérie a décidé de mettre en place certaines mesures pour faire face aux conséquences de la crise pétrolière.
Il est question, selon l’enquête, de la baisse du prix monétaire du dinar afin d’augmenter les recettes des entrées pétrolières valorisées par le dollar américain, de l’application de la politique de l’austérité dans les dépenses publiques pour réaliser la baisse des dépenses supportées par les finances de l’Etat. S’y ajoute la mise en œuvre d’un modèle de simulation énergétique algérien à l’horizon 2030 qui est construit selon une structure hiérarchisée de modules interconnectés au niveau national, régional et mondial.
En conclusion, les deux universitaires indiquent que «l’économie algérienne s’en est bien sortie en maintenant une croissance soutenue malgré la baisse des prix de pétrole qui a réduit ses recettes à l’exportation».
Pour les prévisions du marché pétrolier, les deux
universitaires soulignent qu’entre 2010 et 2030 la production mondiale pourrait passer à tout moment par un maximum de production qualifiée de pic techno-économique en opposition au pic des réserves pétrolières qui ne devrait pas avoir lieu avant 2030.
Maya Merzouk