Redha Benounnane, président du comité national de Talaie El Houriyet : « Le changement radical c’est maintenant ou jamais »
Abordé en marge d’une conférence de presse tenue en son siège, à Alger, consacrée la présentation du programme politique de son parti, qui prendra part pour la première fois à une élection législative depuis sa création en 2015, Redha Benounnane, président du comité national de Talaie El Houriyet, et l’actuel président de la chambre des notaires, estime dans cet entretien exclusif, qu’une participation massive aux législatives du 12 juin demeure la seule clé de voûte d’un changement radicale tant souhaité par tout le peuple algérien.
La Patrie News : Pouvez-vous dévoiler à nos lecteurs les grandes lignes de votre programme électoral ?
Redha Benounnane : Notre programme national est fondé sur les principes fondamentaux de l’Algérie, tel que l’Islam, la langue arabe et amazigh. Notre pays est une nation unifiée dans ses langues, ses traditions, ses coutumes, et sa religion.
Ainsi, notre programme est issu d’une source fondamentale qui est la religion et la langue. Nous voulons avancer avec notre programme pour la fondation de la liberté, la légitimité et la démocratie. Nous voulons que nos institutions soient représentées réellement par le peuple. Nous ne voulons pas travailler pour les quotas. Il ne peut pas y avoir un changement sans une légitimité légale de toutes institutions, telle que l’institution parlementaire élue.
Ainsi, le député est un élément et l’ensemble c’est la semblée, s’il jouit de cette légitimité, je vous assure que l’assemblée s’opposera à tout ce qui peut contrarier à la volonté populaire, elle va contrôler le gouvernement et ouvrir même des enquêtes parlementaires, et tout cela va le demander au nom du peuple. Ce dernier, peut également retirer sa confiance si l’assemblée nationale ne répond pas à ses attentes.
Quelles sont les chances de Talaie El Houriyet aux élections législatives du 12 juin ?
Je pense tout d’abord que nous avons présenté énormément des jeunes cadres qualifiés, diplômés, des gens saints. Moi si j’ai présenté ces jeunes-là, je pense que les chances vont aller vers eux, et pour cause, ces jeunes-là, n’ont pas d’expériences de fraude et de dilapidation, toutefois, ils ont une expérience minime concernant la bonne foi.
Le pays a besoin de ces jeunes, qui vont travailler leur propre avenir. Et je vous assure que notre force de frappe c’est la jeunesse, parce que nous croyons en elle, et nous avons toujours lutté pour cette jeunesse. Il ne faut jamais sous-estimer les jeunes, ils sont capables d’apporter le changement attendu.
La Révolution algérienne a été guidée par les jeunes, tout après en 1962 qui a gouverné l’Algérie ? C’est des jeunes, alors pourquoi maintenant on refuse ces jeunes ? C’est mesquine, ce n’est pas juste, il faut redonner de l’espoir à cette jeunesse et lui faire confiance.
Que craignez-vous beaucoup plus la fraude ou l’abstention ?
Pour la fraude j’ai une confiance totale à la volonté politique et je ne souhaiterais pas qu’il y ait de la fraude, et si jamais il y aura de la fraude ça sera au niveau de la base, et pour cause, nous avons toujours des hors la loi. Celle-ci est faite pour ordonner et gérer, mais malgré cela, il y a des gens en prison. Autrement dit, il y a toujours des exceptions, et c’est de là que nous avons tous peur.
Êtes-vous optimiste quant au taux de participation à cette échéance électorale, souvent boudée par les jeunes ?
Non je ne pense pas, je suis optimiste vu le nombre de candidats présentés à ce rendez-vous électorale. Vous savez le nombre de candidat est énorme, il y a beaucoup de listes indépendantes, en plus de 27 partis à l’échelle nationale, alors je pense que si chacun touche dix personnes de sa famille je pense que ça ira. Certes, on n’aura pas le pourcentage que nous souhaitons, mais nous allons dépasser les 50%.
Quel est le discours approprié que vous allez adopter pour faire adhérer le maximum de votants ?
Le maximum de votants ? C’est leur propre responsabilité s’ils veulent le changement qu’ils choisissent leurs membres. Et s’ils refusent qu’ils assument leur responsabilité. Le peuple doit choisir, voter, et prendre ses décisions. S’il veut un changement radical c’est maintenant ou jamais.
Propos recueillis par Yahia Maouchi