Référendum constitutionnel : Mustapha Haddam, relève l’absence de « bourrage des urnes»
Le taux national de participation au référendum sur la révision de la Constitution a atteint dimanche 23,7%, à la fermeture des bureaux de vote à 19 heures, ce qui représente 5.586.259 électeurs, a annoncé le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.
Pour l’analyste politique, Mustapha Haddam, ces résultats n’ont « pas de sens, dans la mesure, que nous n’avons rien avec quoi les comparer ». « Maintenait qu’il est établi qu’il n’a pas été relevé de trafic lors de cette consultation référendaire, représente en soi un essai concluant », a-t-il en effet déclaré lors de son intervention ce lundi, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.
« Le fait, qu’à l’occasion des élections organisées, dimanche, autour du projet de Constitution, l’on ait créé les conditions propres à éviter les habituels « bourrages des urnes est un signe fort pour asseoir leur crédibilité et marquer une rupture avec les pratiques du passé », a-t-il soutenu. Pour le politologue, organiser des scrutins entourés de transparence « est un travail de longue haleine », notant, toutefois, relever des prémices de changement dans le mode de gouvernance.
Mustapha estime, par ailleurs, que faute d’une bonne gouvernance et d’un langage de vérité, il ne saurait exister de pérennité des institutions, pas plus que de légitimité, particulièrement lorsque, comme dans un passé récent, on a accédé à une mandature en usant de « l’argent sale ».
Le défi, désormais, d’après l’invité, représente pour ceux qui se sont engagés à rétablir la confiance au sein des Algériens, « un travail titanesque », est de convaincre que les choses sont en train de changer, « est une chose difficile ». « Parce que, la rupture ne se fera pas du jour au lendemain », en raison des résistances au sein de la société, mais également, des comportements de groupes de personnes qui persistent à vouloir créer « un climat politique délétère », a-t-il expliqué.
L’analyste politique tient, en outre, à souligner que pour qu’un changement puisse s’opérer dans le pays, il faudrait apporter des preuves que les élections à organiser à l’avenir seront transparentes, propres et crédibles, un rôle, ajoute-t-il, imparti à l’État et à ses institutions.
Commentant, d’autre part, le déplacement de l’épouse du président Abdelmadjid Tebboube, hospitalisé à l’étranger, vers un bureau de scrutin pour y déposer un bulletin de vote à sa place, Mustapha Haddam le perçoit comme un acte citoyen, en même temps qu’un geste honorant la femme Algérienne.