Réforme du Conseil de sécurité : Les trois priorités de l’Algérie
Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a confirmé le soutien de l’Algérie aux résultats du sommet d’Oyala en Guinée Équatoriale.
Dans son discours lors de la réunion du Comité des « Dix » de l’Union africaine, chargée de la réforme du Conseil de sécurité, tenue en marge du Sommet de l’Union africaine, Ahmed Attaf a affiché la disposition de l’Algérie à contribuer en toute honnêteté et sincérité à cet effort collectif visant à mobiliser davantage de soutien international en faveur de la position africaine commune.
Le chef de la diplomatie a ajouté que l’Algérie est prête « à œuvrer en coordination avec les autres pays africains pour réaliser des progrès tangibles dans le cadre du processus de négociation sous l’égide de notre organisation des Nations Unies».
Le ministre des Affaires étrangères a indiqué l’aspiration de l’Algérie à entreprendre des efforts conjoints avec la République sœur de Sierra Leone au niveau du Conseil de sécurité pour tenir une réunion ministérielle de haut niveau entre le Groupe des « Dix » et les cinq membres permanents en marge de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations Unies
« L’Algérie est prête à accueillir la 12ème réunion ministérielle du Comité des Dix, prévue en juin prochain à Alger », a révélé Ahmed Attaf, considérant qu’il s’agit d’une nouvelle opportunité d’évaluer le processus de négociations et « d’adapter notre stratégie de travail conformément aux évolutions qui peuvent être enregistrées dans le contexte d’un regain d’intérêt international pour la question de la réforme du Conseil ».
Dans la perspective de faire avancer la position africaine et de mobiliser davantage de soutiens, l’Algérie a appelé ses confrères du Comité des 10 à concentrer les efforts collectifs dans les étapes à venir, selon trois priorités.
Selon le communiqué du ministère des Affaires étrangères, la première priorité est la nécessité de faire face aux diverses tentatives visant à saper le processus de réforme ou à affaiblir et disperser les positions, en particulier la position africaine commune, dans la perspective de corriger l’injustice historique dont est victime le continent africain.
La deuxième priorité est d’exiger la mise en place d’un projet de réforme globale, équilibrée et intégrée qui dépasse le cadre de l’élargissement de la composante du Conseil de sécurité pour inclure toutes les questions de fond liées aux méthodes de travail du Conseil et aux manières de traiter les différents sujets inscrits à son ordre du jour.

La troisième priorité était la nécessité de respecter le mandat approuvé par l’Assemblée générale des Nations Unies et de s’inspirer des négociations gouvernementales qui se déroulent sous son égide en tant que cadre global et consensuel pour entreprendre la question de la réforme du Conseil de sécurité et de rejeter toute tentative de diminuer la valeur de ce cadre ou de le marginaliser au détriment d’initiatives individuelles et individualistes qui ne peuvent parvenir à un consensus entre les États membres.
En conclusion, le ministre des Affaires étrangères Attaf a souligné que « ces défis exigent que nous nous y préparions collectivement et d’une vois unie en adhérant à ce que nous avons convenu dans le Consensus d’Ezwini, qui, exige pour l’Afrique 2 nouveaux sièges permanents avec droit de véto et 2 sièges non-permanents, et la Déclaration de Syrte ».
S.R.