Règlement de la crise malienne : L’accord d’Alger reprend la vedette
La crise malienne, qui traine en longueur et qui n’arrive pas à voir le bout du tunnel, semble enfin s’acheminer vers un début de règlement efficace, depuis que les parasitages et interférences français ont été neutralisés. Preuve en est une rencontre qui s’est tenue en date du 22 de ce mois à Bamako sous l’égide de la Mission de l’Union africaine pour le Sahel (MISAHEL). Il y a été question, a-t-on appris de sources locales d’un « un atelier de formation de trois jours sur la vulgarisation de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation nationale issu du processus d’Alger. Pour la circonstance, le représentant de la MISAHEL, Fulgence Zeneth, a rappelé que son organisation, à travers son défunt président Pierre Buyoya, a pris part à tout le processus de dialogue ayant abouti à la signature de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, en 2015. Ainsi, il a réitéré l’accompagnement de l’organisation Africaine pour sa mise œuvre afin de garantir un retour de la paix et la sécurité au Mali. Avant de déplorer la lenteur dans la mise en œuvre de ce document six ans après sa signature. Quant au Secrétaire général du ministère de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion Nationale, Sidy Camara, il a rassuré l’assistance que l’Accord va être mis en œuvre. C’est ainsi qu’il a souligné que cela a déjà débuté. L’occasion pour lui de préciser aux participants que l’une des difficultés de cette mise en œuvre est aussi l’environnement et la compréhension des populations sur l’Accord. C’est d’ailleurs ce qui justifie, à ses yeux, la tenue de cette session de formation de quelques jours. Selon lui, il s’agit de trouver des solutions aux difficultés en mettant à niveau les acteurs sur le contenu du document. Ainsi, ceux-ci à leur tour partageront les informations au cours des différentes sessions de formation pour une large diffusion du contenu dudit Accord. Cependant, M. Camara a souligné qu’il ne s’agit pas «d’interpréter l’Accord» mais de procéder plutôt «à la diffusion de son contenu» au profit des participants à ladite session de formation. Ce salvateur retour aux principes de base peut constituer le coup de starter pour le début de règlement de la crise malienne. L’expulsion de la France, qui est à l’origine de cette crise, avec l’assassinat de Kadhafi et sa désastreuse intervention militaire dans la région, représente en soi un début de solution. Certes, l’accord d’Alger peut paraitre dépassé par le temps, mais il n’en demeure as moins le moins mauvais (et de loin) des projets de solution à la crise malienne. Il est vrai, ce disant, qu’il nécessite quelques mises à jour, tel que nous e disait Bakary Traoré, journaliste et analyste malien, dans un entretien accordé à La Patrie News.
Kamel Zaidi