Régression des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés : Appel à l’intervention urgente de l’ONU
Réuni ce mardi à la veille de la réunion du Conseil de sécurité sur la mission MINURSO au Sahara Occidental, le Mécanisme de coordination de l’action sur les droits de l’homme, sous tutelle de la RASD, a dénoncé les récurrentes violations des droits humains dans les territoires du Sahara occidental occupé par le Maroc. « Nous exprimons notre ferme condamnation des actes criminels et inhumains récemment perpétrés par les autorités de l’Etat occupant du Maroc contre les civils et militants sahraouis dans les territoires occupés de la République sahraouie » ont dénoncé les membres de l’instance, qui ont constaté une nette détérioration de la situation des droits de l’homme. Ils font état de descentes policières dans des maisons, brutalités contre les femmes et les enfants, siège autour des résidences des militants et des défenseurs des droits de l’homme, tenus de procès partiaux, répression des manifestations pacifiques en violation flagrante des accords internationaux de Genève et de la Charte des Nations Unies et de la Charte constitutive de l’Union africaine.
De l’autre côté, le Mécanisme apprécie la résilience des détenus politiques sahraouis et leur détermination à poursuivre le combat contre les forces du colonisateur. Il leur assure de son entière solidarité et soutien, ainsi qu’à leurs familles, victimes de harcèlement moral et de pressions.
Le Mécanisme s’insurge contre le du siège sécuritaire « injuste », mis en place depuis le 16 avril 2022, autour des domiciles d’un groupe d’activistes sahraouis dans la ville occupée de Boujdour. Toutes les rues et ruelles, menant vers le domicile de la militante Sultana Sayed Ibrahim Khaya et sa famille, ont été bloquées. Ce qui a empêché des activistes de s’enquérir de leur situation, après avoir appris, qu’elles ont été victimes de violences physiques et verbales de la part de l’appareil répressif marocain.
Le Mécanisme affirme que la militante Zainbou Babi, subi des traitements brutaux et humiliants. « Elle a été traînée dans la rue et battue par cinq individus masqués des forces de sécurité marocaines. Des coups dematraques, portés sur différentes parties de son corps, lui a causé des blessures et des ecchymoses graves. De nombreux autres manifestants ont été torturés » informe-t-il.
« L’utilisation par l’occupant marocain de drones pour tuer des civils sahraouis et des étrangers (y compris des enfants et des femmes), dans les zones commerciales frontalières près des territoires libérés, est condamnable. L’occupant marocain assume l’entière responsabilité de ces crimes de guerre et contre l’humanité » soulève l’entité sahraouie.
Elle enjoint au Conseil de sécurité de l’ONU, et au Haut-Commissariat aux droits de l’homme « à intervenir d’urgence pour empêcher une régression des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés et des peuples violents dans les territoires occupés de la République sahraouie, et protéger les militants contre les violences qui les ciblent ».
Le mécanisme a appelé la communauté internationale à faire pression sur le Maroc pour détruite « le mur de la honte et retirer les mines antipersonnel qui le bordent, et qui coûtent la vie à des civils innocents ». Il incite le peuple sahraoui à rester mobilisé pour soutenir les détenus politiques dans les prisons marocaines et la lutte pour l’indépendance.
S.B.