Durement impactée, à l’instar des économies du monde, notamment par la crise sanitaire et les bouleversements qu’aura connu la Planète, l’économie algérienne a tout de même pu remonter la pente grâce au réformes engagées dans ce sens par les pouvoirs publics.
D’ailleurs, la dernière édition du Rapport de suivi de la situation économique en Algérie, établi par le Banque mondiale, « le segment hors-hydrocarbures de l’économie devrait retrouver son niveau prépandémie en 2022, et les soldes extérieurs et budgétaires devraient également afficher une nette amélioration cette année ».
Publié en français sous le titre Renforcer la résilience en période favorable, le rapport de la Banque mondiale fait partie d’une série de publications semestrielles visant à analyser les tendances du développement économique et les perspectives de l’Algérie.
« Soutenu par l’augmentation de la production et des exportations d’hydrocarbures, le PIB de l’Algérie a retrouvé son niveau pré-COVID au quatrième trimestre de 2021 », note à cet effet la BM relavant que le secteur des hydrocarbures et celui des services, qui a affiché une reprise plus marquée, « ont été les principaux moteurs de la croissance économique algérienne l’année dernière ».
La Banque mondiale a d’autre part, fait mention dans son rapport des mesures prises dans el soucis à limiter l’impact de la hausse des prix sur le pouvoir d’achat des ménages, dont notamment l’introduction d’une allocation chômage pour les personnes à la recherche d’un premier emploi.
Aussi, le rapport constate que la hausse continue à l’échelle mondiale des prix des hydrocarbures a permis de compenser l’augmentation de certaines importations, notamment les céréales, et de résorber le déficit du compte courant, permettant une stabilisation relative des réserves de change.
Le déficit budgétaire global a baissé de 12 à 7,2 % du PIB en 2021, à la faveur principalement des recettes issues de l’exportation des hydrocarbures, qui ont augmenté de 36 %.
« Malgré le rebond de l’économie algérienne, des défis subsistent, qui sont en outre aggravés par la forte volatilité des prix du pétrole et une dynamique économique mondiale incertaine, souligne Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb. À l’avenir, la poursuite des efforts de réforme visant à stimuler l’activité du secteur privé sera essentielle pour stimuler une croissance inclusive et créer des emplois. »
Le rapport prévoit que la reprise économique de l’Algérie se poursuivra en 2022, notamment grâce au rétablissement du segment hors-hydrocarbures de l’économie à son niveau d’activité prépandémie.
Les exportations d’hydrocarbures devraient également se maintenir à un niveau élevé, générant un surplus du compte courant et une hausse marquée des recettes budgétaires. Toutefois, la baisse des prix et des volumes des exportations d’hydrocarbures anticipée pour 2023-2024, dans un contexte d’incertitude quant à l’évolution de l’économie mondiale, pourrait entraîner une détérioration graduelle des équilibres extérieurs et budgétaires.
Le rapport rappelle enfin que l’inflation est une préoccupation croissante en Algérie, comme ailleurs.
Des politiques budgétaires et monétaires prudentes, ainsi que des réformes favorisant la concurrence, contribueront à limiter les pressions inflationnistes et à soutenir une croissance plus inclusive et plus durable.
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune avait faudrait-il le souligner, affirmé que l’année 2022 sera celle du décollage économique dans une Algérie ouverte à la coopération avec tous les partenaires et attachée à s’acquitter de son rôle à garantir la sécurité et la stabilité de la région.
Le temps est venu à l’aube de cette nouvelle année 2022, « maintenant que le pays a parachevé l’édifice institutionnel, d’aller vers l’achèvement des phases importantes attendues dans la marche de la Nation pour le rétablissement de la confiance en les capacités immenses freinées et marginalisées », avait-il ajouté.
R.E