Relance industrielle : Ce que préconisent les experts
La relance de l’industrie nationale n’est plus un choix, mais une nécessité, l’objectif étant de la substituer à une dépendance quasi-totale aux hydrocarbures.
Il s’agit aussi de réduire la facture des importations et surtout de créer des richesses et de l’emploi.
Cependant, il n’est pas toujours facile à faire, qu’à dire. Dans la plupart des cas, les investisseurs (les vrais) sont confrontés à une multitude de contraintes. De la disponibilité du foncier, aux démarches administratives, ils abandonnent à mi-chemin.
« Entraver la réalisation de projets prêts au lancement pour des raisons bureaucratiques est un crime contre l’économie perpétré par des personnes qui défendent des intérêts douteux avec des calculs politiciens », a affirmé samedi le président de la République Abdelmadjid Tebboune dans son allocution à l’ouverture des travaux de la Conférence nationale sur la relance industrielle.
Pour lui, il « est inconcevable de geler des projets faute d’autorisations administratives malgré la mobilisation de milliards pour leur réalisation, c’est là un comportement antipatriotique ».
S’exprimant à ce sujet, le Président directeur général de l’Université Industrielle Dr Ghrieb Sifi est formel.
« L’accès au foncier représente un obstacle majeur pour les investisseurs algériens », a-t-il déploré ce dimanche, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale, saluant l’annonce faite, la veille, par le président de la République au sujet de la création d’une Agence nationale dédiée au foncier industriel.
« En comparaison avec l’ancienne Agence Nationale d’intermédiation et de Régulation Foncière (ANIREF), ce nouvel organe aura davantage de prérogatives, plus de transparence et permettra aux industriels d’accéder plus facilement aux parcelles adéquates à leurs investissements », s’est félicité le même responsable.
La transparence sera ainsi assurée par « un travail de recensement déjà engagé au niveau de l’ensemble des zones industrielles du pays, ce qui permettra d’orienter les investissements ».
Insistant sur l’importance de « la numérisation, qui compte parmi les moyens les plus adéquats pour la transparence et la rapidité de traitement des demandes », Dr Ghrieb Sifi a mis l’accent « sur l’urgence de relancer la machine économique ».
« Après avoir achevé l’édifice institutionnel, maintenant nous n’avons plus le choix, l’année 2022 sera une année économique, l’année de la performance industrielle, et nous devons aller vite», a-t-il recommandé.
Pour ce faire, il « faut réajuster les méthodes d’attribution du foncier ».
Il s’agit en premier lieu « de faire une évaluation du foncier existant pour voir s’il est adéquat aux investissements actuels.
Il est également question, aux dires de l’intervenant, de « simplifier la procédure administrative pour l’accès au foncier et réduire les délais de son attribution ».
M.M.H