Relations algéro-françaises : Elisabeth Borne attendue à Alger fin octobre
Le site d’information Africa-Intelligence révèle ce lundi que « la première ministre Elisabeth Borne et les piliers de son gouvernement se rendront avant fin octobre à Alger pour un Comité intergouvernemental de haut niveau ». Cette visite viendra ainsi combler et rattraper le précédent Comité de haut niveau dont la tenue avait été reportée sine-die faute d’une représentation jugé peu étoffé du côté algérien. Le même site explique que les sujets liés à la sécurité et à l’énergie occuperont le haut du pavé lors des travaux de ce comité de haut niveau, qui fait suite à la récente visite en Algérie di président Macron. Visite conclue par la « Déclaration d’Alger », laquelle vient « actualiser » celle de 2003. A terme, il devrait être question d’une totale refondation des relations entre Alger et Paris, grâce à la volonté politique des deux chefs d’Etat, Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron. Or, si cette volonté politique y est assurément, celle-ci ne suffit pas à elle-seule. Outre le travail mémoriel préconisé par le président français, qui pêche par une approche troquée, visant à placer dos-à-dos victimes et bourreaux durant la sombre période coloniale, Paris gagnerait à se départir de son approche paternaliste, afin d’opter pour un partenariat équitable et gagnant-gagnant. La France, qui perd pied chaque jour un peu plus dans ses anciennes colonies africaines, a plus que jamais besoin de l’Algérie, dont le retour en force sur les devants de la scène géostratégique, a tout intérêt à réviser foncièrement son approche globale. Les désastres malien et libyen dont Paris a été la cause directe, ne sauraient en effet être réglés que grâce au concours actif et permanent de la diplomatie algérienne. Cela, loin des interférences et parasitages qui empêchent jusqu’à présent Alger d’aider efficacement ces deux pays voisins et frères de sortir de l’écueil. Hormis ces questions sécuritaires et politiques, certes primordiales, la question énergétique, sur laquelle Paris cherche à mettre le paquet, devraient s’accompagner par un véritable partenariat, basé sur des échanges de technologies, des investissements concrets, et non pas une simple affaire de vente de gaz pour aider la France à passer un hiver douillet…
El Ghayeb Lamine