Renault et Nissan, ça coince ? Les discussions entre les deux sociétés sur l’investissement du groupe japonais dans l’entité électrique de son partenaire français, en plein remaniement d’une alliance vieille de vingt ans, achoppent sur le partage des technologies, selon Reuters. Les deux groupes ont confirmé ce mois-ci être en discussions sur la structure future de Renault Nissan et sur un investissement potentiel de Nissan dans l’entité «Ampère», que Renault va créer aux côtés d’une entité «Horse» dédiée aux motorisations thermiques. Suite à ces discussions, Renault pourrait réduire progressivement sa participation dans Nissan de 43% à 15%. Citant des sources, les constructeurs automobiles prévoient de faire une annonce le 15 novembre, mais les détails n’ont pas encore été finalisés et pourraient encore prendre des semaines.
Selon le magazine Le Point, le Gouvernement francais veut avoir la « garantie que les décisions qui seront prises par Renault préservent l’alliance » avec Nissan. Cette alliance profite à Renault « en termes de technologie, de plateforme » et permet « beaucoup de complémentarités possibles », a souligné le ministre de l’économie Bruno Le Maire, avant une discussion avec le directeur général du groupe automobile français, Luca de Meo. Les deux partenaires cherchent une relation «plus égale», a indiqué Renault mardi, confirmant les déclarations de M. de Meo au quotidien économique Nikkei. De son côté, M. le Maire a affirmé que «nous voulons juste avoir la garantie que les décisions qui seront prises par Renault préservent l’alliance entre Renault et Nissan qui est dans l’intérêt de Renault ». «Nous voulons nous assurer que ces choix permettent de préserver une alliance à laquelle nous croyons et qui est bénéfique tant du point de vue industriel que du point de vue technologique », a ajouté M. Le Maire.
Mohamed Ait S.