Réouverture des frontières : l’Algérie ne veut pas se précipiter
Le professeur Abderrahmane Benbouzid, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, a fait une déclaration ce jeudi 24 septembre au sujet de la réouverture des frontières.
S’exprimant sur les ondes de la Chaîne I, Pr Benbouzid a estimé que la réouverture des frontières, notamment l’espace aérien, ne devrait pas « être précipitée ». « Du point de vue sanitaire, la plupart des pays ont enregistré une augmentation du nombre de contaminations. Par conséquent, si une réouverture de l’espace aérien était décidée, l’épidémie se propagerait à nouveau », a-t-il mis en garde.
Pour étayer ses propos, le ministre de la Santé a rappelé comment le coronavirus s’est propagé en Algérie au mois de mars dernier. « La propagation du virus à travers le pays était due à un voyageur venant de l’étranger », a-t-il ajouté. Et de dresser un constat, « Depuis, 50 000 cas ont été recensés sur tout le territoire national ».
Comme la priorité est de préserver la santé des citoyens, a assuré M. Benbouzid, il faut donc tirer la leçon des pays qui avaient précédemment ouvert leurs frontières. « Ils ont fait machine arrière et les ont refermées », a-t-il avancé.
Sur la reprise des transports publics, notamment entre les wilayas, le ministre a expliqué que les mesures relatives à la réouverture de l’espace aérien s’appliquent sur ce secteur. Comprendre : tant qu’il y a un risque de recrudescence de l’épidémie, les transports collectifs entre les wilayas resteront interdits.
Enfin, le professeur Benbouzid a indiqué que la fixation de la date de la rentrée scolaire ne relevait pas de son département. Elle est du ressort du ministère de l’Education, selon lui. Ce dernier devrait, toutefois, travailler en étroite collaboration avec le ministère de la Santé.
Nacereddine Benkharef