Réponses du Premier ministre
Les banques ont accordé plus de 10300 milliards de dinars aux investisseurs
Le Premier ministre, ministre des Finances, Aimene Benabderrahmane, a longuement répondu, hier, aux préoccupations exprimées par les députés lors du débat général autour du plan d’action du gouvernement. Il a abordé essentiellement les questions d’ordre économiques. Il a commencé par préciser que le budget de l’Etat ne s’appuie sur les revenus générées par l’exploitation des gisements du pétrole et du gaz que dans une proportion de 30%. Son financement provient, en grande partie, de la fiscalité normale. Il a reconnu, néanmoins, que les réserves de changes sont alimentées, à hauteur de 97% par les recettes des exportations des hydrocarbures. D’où l’impératif, a-t-il soutenu, de diversifier l’économie nationale par divers leviers. Il a cité la relance de la bourse d’Alger, l’ouverture du capital des banques publiques, promotion de la finance islamique et renforcement du partenariat entre des entreprises publiques et privées. Il a affirmé que jusqu’à présent, les établissements bancaires sont la principale source de financement des projets d’investissement. La valeur des crédits bancaires alloués ont atteint, au 30 juin de l’année en cours, 10387 milliards de dinars. dont 5565 milliards de dinars ont été accordés à des entreprises privés. Le Premier ministre a jugé important de recourir à d’autres mécanismes tels que le leasing financier et le capital d’investissement. Il a focalisé, en outre, sur la nécessité de rationaliser les dépenses publiques. Il a indiqué, à ce titre, que l’Etat a consacré 2790 milliards de dinars dans les plans de sauvetages des sociétés, de 1991 au mois de juin 2021. Il faudrait repenser les modes de gestion de ces sociétés budgétivores, a-t-il recommandé.
Soulef Biskri