Report sine-die de la coupe africaine de hand : Cinglante gifle aux manœuvres marocaines !
La confédération africaine de hand-ball a décidé ce jeudi de reporter quasiment sine-die la tenue de la compétition de la coupe africaine. Dans le document, dont nous avons obtenu copie, les oiseux arguments techniques mis en avant pour justifier ce report ne tiennent guère la route.
De fait, si tel était vraiment le cas, et s’il ne s’agissait que de réserves techniques avancées par la Tunisie, puis par le Maroc, concernant le tirage au sort, il est certain que ce report n’aurait été que de quelques jours. C’est dire que la crise est autrement plus grave et plus profonde.
Elle est même de nature politique ou géopolitique au choix. La meilleure preuve c’est que la confédération, qui annonce ce brusque report, qui cause de sérieux désagréments à l’ensemble des sélections engagées dans cette compétition, se contente de désigner vaguement le mois de janvier prochain.
Ce qui est vague et incertain comme délai ou comme date. En fait, la vraie raison de ce report réside dans la mémorable débandade qui se profilait à l’horizon.
La raison en est la décision prise par le Maroc d’organiser cette compétition continentale (en partie) au niveau des territoires occupés sahraouis. La provocation est ahurissante et surréaliste. Elle trahit les conseils dispensés au roi Mohamed VI par ses alliés et complices sionistes.
La décision marocaine traduit en effet le sans-gêne incommensurable dont sait se flanquer l’entité sioniste dans ses expéditions génocidaires en Palestine assurée qu’elle est de sa totale impunité. Or, l’effronterie marocaine sur ce coup a dépassé tout entendement.
Oser organiser une compétions sur une terre occupée, dont le peuple est brimé et oppressé, c’est bien plus que ce que peut supporter l’Afrique. La charte fondatrice de l’UA, et avant elle celle de l’OUA, est en effet basée sur l’anticolonialisme.
Or, si cette compétition avait eu lieu suivant les règles décidées par le Maroc, cela aurait signifié une caution tacite de la part des Etats membres de l’UA, ou du moins de la part de ceux qui prennent part à cette compétition. Le retrait algérien a sonné comme un déclic, et colle un coup de starter à de nombreux autres retraits, dont celui de l’Afrique du Sud.
La confédération africaine n’avait plus que ce « retrait stratégique » devant elle pour éviter une catastrophe absolue. En attendant la suite des évènements, force est de relever que l’effronterie marocaine a dépassé tout entendement.
Le « pêché originel », si je puis dire, a été d’accepter l’entrée du Maroc à l’UA, au reste suivie de près par celle de l’entité sioniste en tant qu’observateur.
Le président de la commission de l’UA, le tchadien Moussa Faki, devra rendre des comptes, et même céder son poste lors du prochain sommet de l’UA prévu en février, pour avoir donné son accord à l’entrée de l’entité sioniste sans avoirs consulté ses pairs.
En conclusion, et en attendant la suite des évènements, force nous est que ces rebondissements viennent confirmer, si besoin en était encore, que l’Algérie est revenue en force sur les devants de la scène internationale. Désormais, il faudra constamment compter avec nous. Avis !
Mohamed Abdoun