Respect des droits de l’Homme au Sahara Occidental : Belani place l’UA face à ses responsabilités
L’envoyé spécial pour le Sahara occidental et les pays du Maghreb, Ammar Ballani, a appelé l’Union africaine, via sa commission en charge des droits de l’Homme à traiter légalement et en toute transparence le dossier lié au non-respect des droits de l’Homme dans les territoires occupés sahraouis. Pour la deuxième journée, les travaux du Conseil exécutif de l’Union africaine, Addis-Abeba, se sont poursuivis dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, où le rapport de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur le continent africain a été discuté. Dans son intervention sur le sujet, l’envoyé spécial pour le Sahara occidental et les pays du Maghreb, Ammar Ballani, a déclaré que la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental est préoccupante, et s’est aggravée notamment après la violation du cessez-le-feu par la force d’occupation marocaine, qui a brutalement réprimé les manifestants sahraouis qui exerçaient leurs droits les plus élémentaires à la liberté d’expression et de manifestation pacifique, et occupé militairement la zone démilitarisée de Guerguerat, en violation flagrante des accords militaires signés par les deux parties au conflit et ratifié par le Conseil de sécurité. Le diplomate algérien a indiqué dans son intervention que le Conseil exécutif, lors de sa vingtième session, avait confié à la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples une mission au Sahara Occidental afin d’évaluer la situation des droits de l’homme et de faire des recommandations en la matière. Même Staffant de Mistoura, lors de sa première tournée dans la région en sa qualité d’envoyé personnel du SG de l’ONU, avait été empêché de poser le pays dans les territoires occupés et donc, de prendre langue avec les Sahraouis opprimés pat le Maroc avec à leur tête Soltana Kheya. Il a ajouté que la mission n’a pas pu se rendre dans les territoires sahariens occupés : contrairement au Maroc, qui continue de refuser l’entrée à la Commission, car il a certainement des choses à cacher, l’Algérie a coopéré en permanence avec toutes les instances régionales et internationales qui ont mené leurs tâches à plusieurs reprises pour les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf, notamment la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples et la Commission de l’Union africaine. Selon Blelani, l’Algérie déplore l’absence d’inclusion de l’obstruction du Maroc à la mission de la commission dans le rapport sur les activités de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples, qui a été discuté. Il a déclaré que le Maroc et certains de ses alliés mènent des tentatives trompeuses, mais qu’il ne peut en aucun cas “remettre en cause la décision du 14e Sommet extraordinaire pour faire taire les armes, qui, au paragraphe 15 de sa déclaration, appelle à “faire la lumière sur la situation critique des droits de l’homme dans les territoires occupés. Amar Belani a ajouté que l’Algérie exprime son profond regret “pour toutes ces manipulations et exhorte la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples à présenter un rapport honnête sur la situation des droits de l’homme sur notre continent, y compris le Sahara occidental”.