Ce qui devait arriver, arriva. L’Iran, contrairement à certains, n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds sans répliquer. C’est donc tout naturellement que les Pasdarans, troupes d’élite de l’armée iranienne ont attaqué l’entité israélienne en réponse à leur agression terroriste contre un consulat iranien basé en Irak, et ayant fait une quinzaine de victimes. « Conduite sur la base de l’article 51 de la Charte des Nations unies relatif à la légitime défense, l’action militaire de l’Iran répondait ce samedi-soir à l’agression terroriste du régime sio…niste contre nos locaux diplomatiques à Damas », explique ce samedi soir la mission iranienne à l’ONU dans un message posté sur X après le lancement de l’opération contre Israël. « L’affaire peut être considérée comme close », énonce aussi le message. « Toutefois, si le régime israélien commet une nouvelle erreur, la réponse de l’Iran sera considérablement plus sévère. Il s’agit d’un conflit entre l’Iran et le régime israélien voyou, dont les Etats-Unis DOIVENT SE TENIR À L’ÉCART ! », conclut la mission iranienne. L’Iran a ainsi lancé plus de 200 drones et missiles contre l’entité israélienne, dans la nuit de samedi à dimanche, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas début avril, qu’il attribue à l’Etat hébreu. C’est la première attaque directe jamais menée par la République islamique contre le territoire palestinien occupé. Les alliés de l’Iran, le Hezbollah libanais et les rebelles yéménites houthistes ont aussi mené des attaques anti-israéliennes, le premier en tirant des roquettes sur le Golan occupé par Israël, et les seconds en lançant des drones en direction du territoire israélien. L’armée israélienne a affirmé avoir intercepté une « vaste majorité » des projectiles. « Des missiles iraniens sont tombés en territoire occupé, provoquant des dégâts sur une base militaire mais sans faire de victimes », a déclaré le porte-parole de l’armée s’occupation israélienne, Daniel Hagari. De son côté, l’agence officielle iranienne IRNA a fait état de « sérieux dégâts dans la plus importante base aérienne du Néguev ». L’Iran a de son côté demandé à Washington de « rester à l’écart » du conflit, le président américain, Joe Biden, a déclaré que les forces américaines avaient contribué à abattre « presque tous » les drones et missiles tirés par l’Iran sur la Palestine occupée, ajoutant qu’il avait réaffirmé son soutien « inébranlable » à Benyamin Netanyahou. La mission iranienne à l’ONU a confirmé, dans un message posté sur X, que l’opération, baptisée « Promesse honnête », « répondait à l’agression du régime sioniste contre nos locaux diplomatiques à Damas ». « L’affaire peut être considérée comme close », dit aussi le message. A la demande de l’entité israélienne, une réunion d’urgence du Conseil de sécurité est prévue dimanche, après que le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a condamné « une grave escalade ». De son côté, Joe Biden a fait savoir qu’il convoquerait, dimanche, ses homologues du G7, groupe des pays les plus industrialisés, afin de coordonner une « réponse diplomatique unie » à l’attaque « éhontée » de l’Iran. Tel-Aviv, qui accuse l’ONU d’antisémitisme et refuse d’entendre parler de ses demandes pressantes de cesser de massacrer les femmes et les enfants de Palestine, se souvient brusquement de son existence. Si le bourreau Netanyahu ne commet pas d’actes irréparables les choses peuvent donc en rester là. C’est du moins ce que souhaitent publiquement Téhéran et Washington. Quant à Tel-Aviv, ses défaites et humiliations ont tendance à se multiplier depuis la mémorable opération Déluge d’Al Aqsa. Ce dossier chaud et volatile est à suivre de près…
El Ghayeb Lamine