Rosa Moussaoui, journaliste de l’Huma victime de Pegasus « La France ne doit pas rester passive face aux graves dérives marocaines! »
La journaliste Rosa de L’Humanité Moussaoui, dont nous-nous sommes procuré les coordonnées n’a toujours pas répondu à nos sollicitations. Et c’est parfaitement compréhensible.
Ce terrible logiciel auquel a recouru le Maroc avec l’aide de l’entité sioniste rend n’importe quelle personne normale maladivement paranoïaque. Une des victimes de Pegasus témoigne pour dire qu’elle refuse systématiquement toute nouvelle amitié ou connaissance, qu’elle soit marocaine ou pas.
Voilà comment le Makhzen a brisé la vie et la socialisation de milliers de personnes qui, hélas, avaient tant de belles choses à donner et à partager de par le monde. Grave, impardonnable et criminel à la fois. En attendant, ce journal de gauche fondé par Jean Jaures, a mis en ligne une vidé où il est possible de prendre connaissance d’une réaction de Rosa Moussaoui, ce qui est important et exceptionnel sur plan médiatique.
On y apprend tout d’abord, et ce n’est là certainement pas le fruit du hasard, que plusieurs journalistes sont morts dans des circonstances troubles à peine quelques jours après qu’ils eussent été infectés par Pegasus.
Il est question ici de plusieurs assassinats prémédités et mûrement planifiés, comme en a déjà commis le Maroc en France avec l’aide du Mossad contre l’opposant Mehdi Benbarka.
Ce n’est pas tout, ce logiciel, vendu à plusieurs Etats pour plusieurs dizaines de millions de dollars non sans l’accord du ministère de la « défonce » de l’entité sioniste, cible des personnes précises pour pouvoir s’installer subrepticement sur les téléphones intelligents des personnes visées.
Exemple : la femme d’un journaliste mexicain assassiné a reçu un message lui demandant si elle désirait en apprendre plus sur les circonstances liées à l’assassinat de son défunt mari. Impossible de résister à une pareille proposition.
Ce logiciel, extrêmement coûteux, dont les mises à jour sont automatiques et s’adaptent à toutes les failles détectées sur internet et les réseaux sociaux, peut également déclencher le micro et la caméra du téléphone infecté, hormis le fait qu’il écoute et enregistre toutes les conversations et tous les messages échangés à partir de cet appareil. Rosa Moussaouui, qui a beaucoup travaillé et écrit sur le Maroc, se savait « menacée » après avoir couvert l’affaire du journaliste emprisonné Omar Radi, qui a fait trembler le trône de Mohamed VI en publiant une enquête explosive sur le détournement du foncier par les gens du Makhezen.
Elle témoigne pour dire qu’elle s’est débarrassé de son téléphone, mais qu’elle se savait sous surveillance et suivie depuis l’été 2019.
Professionnelle jusqu’au bout des doigts, elle évoque nostalgiquement ses bons vieux carnets de notes, illisibles et incompréhensibles pour n’importe qui d’autre, avant de se désoler que ce logiciel risque de faire fuir les bonnes sources des seuls et deniers journalistes qui font encore stoïquement leur travail, au lieu des activités de reprises auxquelles se confinent de nos jours la plupart des « journalistes 2.0 » des temps pervers d’aujourd’hui.
Si ce scandale et séisme planétaire, dont les répliques vont continuer de se faire sentir durant les jours et semaines à venir, a et des conséquences dramatiques sur le noble métier de journaliste, il ne fait pas de doute que le Maroc va en payer et en subir les conséquences.
Paris, « humiliée » sur la place publique par le comportement criminel et illégal de Rabat, est « obligée » d’exiger des comptes, de sanctionner, et de recourir à la justice internationale. cette-fois-ci, même la protection et la complicité de l’entité sioniste n’y pourront rien y faire.
Mohamed Abdoun