Ryad répond à la demande de normalisation de Tel-Aviv : « Jamais sans un Etat palestinien ! »
Les accords d’Abraham agonisent, et le futur « sommet du N2guev » que Rabat cherche à instrumenter en l’organisant au niveau des territoires occupés sahraouis, risque même de ne jamais avoir lieu. Grâce à la courageuse impulsion du dernier sommet arabe d’Alger, la cause palestinienne revient au centre des préoccupations et des priorités des 22-1. La trahison de la cause palestinienne ne fait guère florès depuis l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite sioniste en Palestine occupée. Le deal du siècle de Trump et Mohamed VI, conclu sur le dos des peuples palestinien et sahraoui, vit lui aussi son dernier quart d’heure. En témoigne la réponse ferme et sèche de Ryad opposée par Ryad à la demande formulée par Benyamin Netanyahu de normaliser ses relations avec l’Arabie Saoudite. éL’Arabie saoudite ne normalisera pas ses relations avec l’entité sioniste sans l’établissement d’un État palestinien, a déclaré vendredi 20 janvier le ministre des Affaires étrangères de la puissante monarchie du Golfe, sur fonds d’appels du pied de l’État hébreu. Ryad remet ainsi au gout du jour son intéressant plan de paix de 2002, court-circuitant au passage les partisans de cette normalisation effrénée, synonyme de trahison de la cause palestinienne. Le Premier ministre de l’entité sioniste, Benyamin Netanyahu, et le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, ont discuté jeudi de la possibilité, en faisant allusion à l’Arabie saoudite, d’« élargir » les accords d’Abraham, lesquels ont officialisé les relations entre l’entité sioniste et plusieurs pays arabes. Si Ryad avait cédé sans conditions à ce traitre chant des sirènes, un dévastateur effet boule de neige en aurait résulté. « Une vraie normalisation et une vraie stabilité ne viendront qu’en donnant aux Palestiniens de l’espoir et de la dignité, ce qui nécessite de leur donner un État », a déclaré Fayçal ben Farhane, chef de la diplomatie saoudienne, dans une vidéo publiée sur Twitter vendredi. Cette réponse très ferme et très claire stoppe net un Netanyahu qui voulait faire de son mandat sanglant et criminel celui de la normalisation avec Ryad. Cette réponse donne une chance et un nouveau souffle à la cause palestinienne. Pour peu que la mise en application d’icelle puisse s’accélérer, et que l’Autorité palestinienne y mette un peu (plus) du sien. Elle doit en effet aider et permettre la tenue d’élections générales partout en Palestine, afin de redonner à l’OLP (organisation de libération de la Palestine) son aura et sa légitimité d’antan…
El Ghayeb Lamine