Sa tournée s’annonce lourde de conséquences pour la région : Joe Biden arrive en Palestine occupée
Dix-huit mois après son arrivée à la Maison-Blanche, le président américain Joe Biden est arrivé ce mercredi en Palestine occupée pour sa première tournée au Moyen-Orient, une région qu’il avait jusqu’à présent largement évitée. L’objectif de ce déplacement est de renforcer les relations avec les deux principaux alliés américains dans la région, l’entité sioniste et l’Arabie saoudite. Ce qui représente pour lui une sorte d’exercice d’équilibrisme, à l’ombre d’une normalisation dont le spectre menaçant pèse lourdement sur le ciel de tout le monde arabo-musulman. Malgré une demande officiellement formulée dans ce sens, aucune rencontre n’est prévue avec la famille de Shireen Abu Akleh, la journaliste américano-palestinienne assassinée par un soldat de l’armée d’occupation sioniste en mai en marge d’une opération militaire en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par l’entité sioniste depuis 1967. En campagne, Joe Biden voulait réduire le royaume saoudien au rang de “paria” après l’assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi. Élu, il a déclassifié un rapport concluant que le prince héritier et homme fort du royaume Mohammed ben Salmane, dit “MBS”, avait “validé” ce meurtre. Samedi à Jeddah, il est prévu que Joe Biden rencontre ce même “MBS”. Cela signifie que la « realpolitik » oblige certains à se déjuger et à tromper leurs propres électeurs. En attendant, il faudra scruter la moindre des déclarations que pourrait faire Biden depuis la Palestine occupée. Et d’Arabie Saoudite aussi, histoire de comparer les deux, et d’essayer d’en tirer les sommes et les conclusions qui se posent et s’imposent…
El Ghayeb Lamine