Sahara occidental : l’Algérie dénonce la dernière résolution du Conseil de sécurité
L’Algérie a dénoncé, ce dimanche 31 octobre, la Résolution 2602 adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies concernant le renouvellement du mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un Référendum au Sahara Occidental (MINURSO).
« L’Algérie exprime son profond regret quant à l’approche fondamentalement déséquilibrée consacrée par ce texte qui manque cruellement de responsabilité et de lucidité du fait du forcing malencontreux de certains des membres influents dudit Conseil », déplore un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Dans ce contexte, l’Algérie « exprime sa pleine compréhension des constats et conclusions de la partie sahraouie ». Elle affirme ne pas soutenir « cette résolution partiale qui a pour effet de conforter les prétentions exorbitantes de l’Etat occupant dont elle encourage l’intransigeance et les manœuvres visant à entraver et à pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental ».
« Par principe et par solidarité avec le peuple frère du Sahara Occidental, l’Algérie attend du nouvel Envoyé personnel du Secrétaire Général qu’il inscrive strictement son mandat dans la mise en œuvre de la Résolution 690 (1991) portant le Plan de Règlement accepté par les deux parties au conflit, le Royaume du Maroc et le Front POLISARIO, et adopté unanimement par le Conseil de Sécurité », souligne le communiqué.
Par ailleurs, l’Algérie appelle la communauté internationale à ne ménager « aucun effort pour amener le Royaume du Maroc et la République Arabe Sahraouie Démocratique, en leur qualité d’Etats membres de l’Union Africaine, à mettre en œuvre la décision du Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA ».
Adoptée lors de sa réunion tenue au niveau des Chefs d’Etat et de Gouvernement le 9 mars 2021, cette décision « demande aux deux pays d’engager des pourparlers directs et francs, sans aucune condition préalable et conformément à l’article 4 de l’Acte Constitutif de l’UA ».
« Toute démarche qui ignore le droit à l’autodétermination et à l’indépendance du peuple sahraoui sera contre-productive, injuste, dangereuse, et ne fera qu’ajouter un surcroît de tension et d’instabilité dans la région », conclut la diplomatie algérienne.
Skander Boutaiba