Sahara occidental: Le Kenya réitère son soutien à l’autodétermination
Le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani, s’est entretenu lundi avec le secrétaire général du cabinet du vice-président de la République du Kenya, Julius Kiplangat. Au cours de cette rencontre, les deux parties ont réitéré leur volonté commune d’œuvrer à renforcer davantage le dialogue politique et la coopération bilatérale, indique un communiqué du ministère.
A cet égard, les deux parties sont convenues de réunir, au cours de cette année, la première session de la Commission mixte de coopération, ainsi que de procéder à la mise en œuvre effective des décisions prises à l’occasion de la visite en Algérie, en décembre dernier, d’une délégation multisectorielle kenyane, notamment en ce qui concerne l’identification et le lancement de projets de coopération et de partenariats dans les secteurs de l’énergie, de l’Industrie pharmaceutique, de l’enseignement supérieur, de la formation, de l’agriculture et des fertilisants, révèle le communiqué.
Dans ce cadre, les deux parties se sont mises d’accord sur la réactivation rapide du Conseil d’affaires algéro-kenyan, afin « de permettre aux hommes d’affaires des deux pays d’identifier des créneaux porteurs de partenariats et d’exploiter pleinement les nouvelles opportunités offertes par l’entrée en vigueur de la Zone de libre-échange continentale africaine ».
A l’occasion, Julius Kiplangat a remercié le gouvernement algérien pour « l’octroi de 200 bourses au profit d’étudiants kenyans dans des spécialités qui répondent aux besoins du pays en matière de développement technologique et socio-économique ».
Abordant les questions régionales et internationales d’intérêt commun, notamment la sécurisation et la stabilisation du continent africain et la question du Sahara occidental, Julius Kiplangat a salué « le leadership reconnu de l’Algérie en matière de stabilisation de la région sahélienne et de tout le continent africain ».
Il a également mis en avant « la nécessité pour l’Algérie et le Kenya, leaders incontournables dans leurs sous-régions respectives et à l’échelle continentale, de fédérer leurs efforts et de renforcer leur coordination pour lutter contre les conflits qui ravagent le continent et promouvoir la paix, la sécurité et le développement en Afrique ».
Concernant le dossier du Sahara occidental, le haut responsable kenyan a « réitéré la position de son pays en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » tout en soulignant que « son pays soutient les efforts de l’envoyé personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan De Mistura pour trouver une solution politique négociée entre les deux parties au conflit, à savoir le Front du Polisario et le Royaume du Maroc, sous les auspices des Nations Unies ».
Sur ce point, Ammar Belani a souligné que la solution à ce conflit « doit être paramétrée exclusivement sur la doctrine de décolonisation et du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination », ajoutant que « les tentatives désespérées du Royaume du Maroc pour pervertir le processus de décolonisation du Sahara occidental ne sauraient en aucune manière légitimer l’occupation des territoires sahraouis ».
Et de rappeler que « la doctrine algérienne en matière de résolution des conflits en Afrique est basée sur les principes de la promotion de solutions africaines pour les problèmes africains et de l’association du défi sécuritaire à la problématique du développement ». C’est sous vision panafricaniste que le Président Tebboune a décidé d’octroyer un milliard de dollars US à l’agence algérienne de coopération internationale pour la solidarité et le développement, destiné au financement des projets de développement dans les pays africains ».
Salim Houra