La Russie demeure plus que jamais fermement attachée au respect du droit international, et aux résolutions onusiennes prises dans ce sens par l’ONU, consistant en l’impérieuse nécessité de respecter le droit du peuple sahraoui à son autodétermination, via la tenue d’un référendum. Or, il n’y a rien de plus fort que d’entendre le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, réitérer ces positions de principe depuis le Maroc, faisant fi des pressions et intimidations du Makhzen dès qu’il s’agit pour lui de la question sahraouie. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a ainsi réaffirmé la position « ferme et immuable » de son pays vis-à-vis du conflit au Sahara occidental, soutenant un règlement « pacifique et durable » fondé sur les résolutions des Nations unies. « Nos approches restent inchangées, équilibrées et impartiales. Nous sommes favorables à des progrès rapides vers un règlement durable et à long terme fondé sur les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré mercredi M. Lavrov, lors d’une conférence de presse à Marrakech, Maroc, où s’est achevée la rencontre Russie-Afrique. Le choix de cette ville a dû obéir au fait que cette dernière se relève à peine d’un séisme dévastateur, et mérite donc cette marque humaine de solidarité, en dépit des divergences profondes sur les choix stratégiques et politiques exprimés par les dirigeants marocains. « Nous avons l’intention de poursuivre une politique visant à trouver une solution qui conviendrait à toutes les parties », a-t-il ajouté, mettant ainsi dans l’embarras le régime du Makhzen marocain qui tergiverse dans la mise en œuvre des décisions de l’ONU, dont le « rôle central » a été souligné par le chef de la diplomatie russe. Cette gifle diplomatique n’est du reste pas la première du genre. Catherine Colonna, chef de la diplomatie française, et Ursula Von Der Leyen, présidente de la Commission européenne, ont tenu depuis Rabat, les mêmes propos, à peu de mots près.
Mehdi Ghayeb