Sahara Occidental : Réunion du conseil de sécurité ce 20 avril
La Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) sera au menu du Conseil de sécurité de l’ONU en date de ce mercredi 20 avril. Sans enjeux majeurs, cette rencontre, qui revient deux fois l’an, aura pour principal objectif de proroger la mission de la MINURSO pour les prochains mois. Cependant, cette prorogation, qui revient systématiquement et cycliquement tous les six mois, ne règle pas du tout la problématique de décolonisation du Sahara Occidental, tant s’en faut. En agissant de la sorte, l’ONU ne fait que « gérer » et perpétuer cette affaire de décolonisation, au lieu de la régler de façon définitive. En l’absence de sanctions et d’application de mesures coercitives contre le Maroc, qui continue de fouler aux pieds le droit international, et de défier l’ONU en maintenant sa politique du fait accompli, il n’y a absolument aucune chance que la situation évolue dans un sens positif et différent à partir du 20 de ce mois. Preuve en est que toutes les tentatives d’étendre la question du respect des droits de l’Homme aux territoires occupés sahraouis a toujours été rejetée par le Maroc. Or, les dépassements qui s’y passent dépassent tout entendement. Ils sont prouvés et documentés. Abba Al Hassain, président du Comité Sahraoui des Droits de l’Homme, a ainsi remis un volumineux rapport à Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Antoni Gutteres, lors de sa tournée dans la région. Tournée durant laquelle de Mistura n’a même pas pu se rendre dans les territoires occupés, ce qui dénote et trahit le tacite diktat que le Maroc impose à l’ONU avec l’aide et la complicité de la France. Celles des USA aussi depuis la trahison-deal du siècle de Mohamed VI. Or, comme l’acronyme de la MINURSO le dit clairement, la solution réside impérativement dans la tenue d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. Le reste, tout le reste, n’est que stérile littérature…
Rafik Bakhtini