Salah Eddine Sahraoui : « La recherche clinique est le moteur de l’industrie pharmaceutique»
L’Industrie pharmaceutique, ce nouveau pari de l’action du gouvernement connait présentement un sursaut qualitatif avec la politique prônée dans ce secteur stratégique. Et pour ce faire, Dr Salah Eddine Sahraoui, président de la société algérienne de la biotechnologie et recherche médicale apporte la nuance et précise les contours de cette nouvelle dynamique qui a, entres autres objectif, diminuer la dépendance à l’égard de l’étranger et aux recettes d’hydrocarbures.
Ainsi, pour l’hôte de l’émission « invité de la rédaction « de la radio nationale Chaine 3, la recherche clinique en Algérie connait un ralentissement, et ce, depuis deux ans, affirme le docteur Salah Eddine Sahraoui, président de la société algérienne de la biotechnologie et recherche médicale.
Par ailleurs, Dr Salah Eddine Sahraoui a indiqué qu’ «on a observé entre 2006 et 2017 un rebond dans ce domaine, qui a permis la mise en place de plus de 200 protocoles d’études cliniques, ce qui est très encourageant pour un pays comme l’Algérie, mais on a enregistré, malheureusement, un ralentissement lors de ces deux dernières années».
Pour lui, le développement du médicament passe impérativement par l’évolution de la recherche fondamentale et la recherche clinique, qui sont obligatoires pour l’obtention de médicament innovant.
« La recherche devrait être la pierre angulaire dans le développement de l’industrie pharmaceutique», précise-t-il. Pour favoriser la recherche médicale, l’invite estime que le premier ingrédient, qui est indéniable, est la volonté politique.
Il y a ensuite les maladies, qui nous permettent de lancer les protocoles de recherche et enfin la formation des professionnels de santé, qui est un élément crucial pour le développement de ce secteur. «Nous sommes un pays qui est très attractif vu la diversité des pathologies qui nous permet d’avoir une diversité de la recherche clinique », explique t-il.
La création d’un environnement propice est également important pour permettre au secteur de la recherche clinique de se développer, dit-il, en précisant que « c’est à nous d’être attractif afin d’inciter les laboratoires pharmaceutiques à conduire des études en Algérie» .
Pour cela, le docteur Salah Eddine Sahraoui propose de réduire les délais réglementaires, qui freinent le développement du secteur. “C’est l’un des points qu’il faut absolument améliorer. Un industriel voudrait toujours mettre en place ses protocoles de recherches dans les meilleurs délais », argumente-t-il.
Ferhat Zafane