Sami Agli, président du CAPC : «la question économique est priorité de la nouvelle gouvernance réformatrice du pays»
«La nécessité de coopérer entre l’Europe et l’Afrique aujourd’hui n’est pas un choix, c’est une obligation. Nos destins sont complètement liés, nous appartenons à l’espace euro-africain. Et avec la digitalisation, aujourd’hui, il n’y a plus guère de barrières», affirme Sami Agli, Président de la Confédération algérienne du patronat citoyen dans un entretien à Africa Presse Paris.
Toutefois, estime-t-il, «il faut changer de paradigme, ne plus voir l’Afrique juste comme un marché, comme un bazar où l’on vient vendre ou juste se fournir en matières premières». Le même responsable se félicite de voir, pour l’Algérie, la question économique devenir «centrale, une priorité de la nouvelle gouvernance réformatrice du pays, qui a une vision claire du changement nécessaire de modèle économique.
Dans le détail, M. Agli commente l’abandon de la règle 5/491, qui obligeait tout investisseur étranger à avoir un partenaire algérien majoritaire, et souligne que «cela reflète l’ouverture du nouveau modèle économique algérien. Nous ne pouvons que saluer cela et contribuer à véhiculer cette nouvelle image de l’Algérie». Et d’ajouter : «j’espère maintenant que nous allons passer à la prochaine étape, concrétiser des partenariats avec nos amis européens et africains, particulièrement dans les secteurs clés d’avenir, par exemple l’agriculture, la transition énergétique, le numérique, les mines, etc».
Dans le même ordre d’idées, M. Agli bifurque sur le plaidoyer du CAPC, rappelant que 62 Propositions ont été faites pour un nouveau modèle économique, précisant que «la priorité est donnée au climat des affaires d’une manière générale, à son assainissement et à son amélioration, notamment ne plus rester répulsif à l’investissement et renforcer l’attractivité de l’Algérie».
Yacine Bouali