Samia Moualfi au Forum sur les énergies renouvelables : « Mon pays est en train de soutenir les pays de la Méditerranée dans cette voie »
La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Samia Moualfi, a participé, ce samedi, par visioconférence, au Forum sur la Méditerranée sur les énergies renouvelables.
Elle a rappelé, en introduction de son intervention, que les participants à la COP27, réunis à Charm-Cheikh en Egypte, ont tiré la sonnette d’alarme sur les sombres perspectives qui guettent la planète, particulièrement dans la région du bassin méditerranéenne, laquelle subit durement les effets des changements climatiques aux plans social et économique.
Elle a affirmé que malgré quelques points d’achoppements, tous les pays s’accordent sur l’impératif d’atteindre l’objectif portant neutralité carbone à échéance 2050. « Nous y parviendrons, en substituant le carbone dans nos économies, par les énergies propres et renouvelables. Ce qui assurera la sécurité énergétique à tous » a-t-elle relevé.
Mme Moualfi a reconnu que la transition énergétique durera probablement des décades. « Il est nécessaire, pour la réussir, de s’appuyer sur le gaz naturel » a-t-elle recommandé. Elle a expliqué que le gaz naturel est le palliatif idéal, car il est moins polluant que le charbon et les carburants dérivés du pétrole.
Elle a soutenu que les pays du bassin méditerranéen sont en mesure de faire face à cet enjeu, grâce au potentiel solaire et éolien, la proximité des réseaux d’acheminement du gaz naturel et aussi leurs capacités à connecter les centrales électriques. « Mon pays, l’Algérie, est disposé à soutenir les pays de la Méditerranée dans cette voie, grâce à ses grandes capacités de production de gaz, en cours de développement, et son potentiel de production de l’électricité » a-t-elle souligné. Elle a avancé que le pays devra produire, à horizon 2035, plus de 15000 megawatt d’énergie électrique par le mode photovoltaïque. La feuille de route de l’Algérie est fondée sur l’investissement dans les énergies renouvelables (solaire et éolienne) et l’hydrogène vert, a-t-il mis en relief.
« L’Algérie veut être un acteur majeur dans la production de l’hydrogène vert d’ici 2030 » a indiqué la ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables. Il lui est nécessaire, néanmoins, de maturer les techniques de production, stockage et acheminement de l’hydrogène vert et stimuler, au-delà, le marché y afférent.
S. Biskri