Sanctions occidentales contre la Russie : Quand le ridicule le dispute à l’ubuesque
Par Mohamed Abdoun
Nul doute que le monde occidental a été pris de court par la violence et la promptitude de la réplique russe déclenchée en Ukraine en guise de légitime défense face à l’encerclement prémédité patiemment entamé par l’OTAN depuis la chute du mur de Berlin. Preuve que l’Occident est en pleine confusion devant la cinglante et irrévocable réponse russe, les sanctions ordonnées contre la Russie sont (presque) toutes aussi futiles les unes que les autres. Cela, quand elles ne se drapent pas carrément de l’habit carnavalesque du ridicule. Il en est ainsi pour les quelques 520 avions russes loués en leasing à des opérateurs européens. Ces avions risquent en effet de finir en carcasses inutiles avant la fin du conflit ukrainien. Explications : les loueurs ne peuvent rendre ces avions à leurs propriétaires sous peine de s’exposer à des sanctions (réelles celles-là) de la part des dirigeants et des banques du Vieux Continent. Impossible non plus de s’acquitter des coûts de ces locations attendu que le système swift a été déconnecté entre Moscou et Bruxelles. Les loueurs se retrouvent ainsi au bord de la faillite. La Russie, à terme, en obtiendra de fortes dividendes. Les Américains, qui manipulent effrontément les Européens en sortiront victorieux en imposant leurs propres avions. Je ne terminerais pas ce coup de gueule tout aussi plaisant que blessant sans enchainer sur la plus grave et plus mortelles des sanctions ordonnées contre la Russie. La fédération internationale féline vient en effet de russe bannir les chats russes de toutes les compétions. Sic ! Après ça, on se demande bien s’il leur sera encore possible de jouer à chat perché. Certes, la politique, la diplomatie et la guerre sont des jeux d’adultes. Mais, tout de même, pas à ce point !
M.A.