Sans le citer nommément, Bengrina répond au sénateur Benzaïm
Le président du mouvement El-Bina, et ex-candidat à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, Abdelkader Bengrina, a rendu public un communiqué dans lequel il a catégoriquement démenti une rumeur colportée sur les réseaux sociaux ainsi que par plusieurs médias, lui attribuant une pension de pas moins de 40 millions de centimes pour avoir siégé au sein de l’ex-CNT (conseil national de transition.
Il s’agit, à n’en point douter, d’une réponse quasi-directe faite à un récente sortie médiatique du sénateur d’obédience FLN Abdelwahab Benzaïm sur les ondes d’une chaine de télévision privée.
Celui-ci a balancé à l’emporte-pièce des informatisons approximatives, voire dénuée de tout fondement, à même de raviver la colère de la rue, au moment où le pays est en quête de stabilité, afin que l’œuvre de redressement nationale sur les plans politique, économique et social puise à menée à terme sans accrocs.
Une pareille sortie médiatique, basée sur des données à tout le moins oiseuses, relève en effet de l’agit-prop. Si pour Bengrina, une pareille rumeur est « dénuée de tout fondement, « les parlementaires qui ont siégé au sein du CNT durant une partie de la décade 1990 (1994 à 1997) ne touchaient pas plus de 5 millions de centimes environ.
Cette somme, précise encore le même leader politique n’a été versée aux concernés qu’à partir de 1997, pour approcher la somme de 32 millions mensuellement, à laquelle s’ajoute la prime de logement.
Par besoin de transparence, et pour clarifier le débat alors que l’actuelle APN vient d’être dissoute par décret présidentiel, Bengrina conclut son communiqué en précisant que les sénateurs et les députés des deux chambres parlementaires sont tous logés à la même enseigne, et jouissent donc des mêmes traitements et avantages.
S’il faut espérer que cette fausse polémique va s’éteindre à la suite de la mise au point de Bengrina, force est de relever que la tentation populiste semble avoir de beaux jours devant elle chez certains acteurs politiques qui espèrent surfer sur la vague du hirak quitte, ce disant, à faire feu de tout bois….
A.O