Selon l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis : 15 sites potentiels de fosses communes identifiés
Les fosses communes est un des dossiers sensibles qui met le Makhzen dos au mur devant la légalité internationale. «Au total, ce sont 15 sites potentiels qui sont identifiés notamment dans les territoires occupés », affirme, Omar Abdeslam, président de l’Association des familles des prisonniers et disparus sahraouis (Afapredesa), joint par nos soins.
Le Maroc, même s’il a reconnu 251 cas, «n’a donné aucune preuve matérielle d’identification».
Depuis de décembre 2010, explique M. Abdeslam, «aucune avancée n’est enregistrée pour la restitution des corps aux ayants-droit ».
Dans sa communication téléphonique, le premier responsable de l’Afaprdesa indique que l’avancement dans ce dossier est tributaire de la stabilité, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui avec la reprise des hostilités militaires, ainsi que de l’allègement des restrictions liées au Covid-19.
Dans le même registre, M. Abdeslam affirme que parmi les disparus figurent même des enfants et interpelle la communauté internationale doit agir ».
Des cartes de zones de restes humains confirment l’existence de ces disparus y compris dans les territoires libérés où sont découverts 16 corps dont 10 sont identifiés et restitués à leurs familles.
Pour le reste, enchaîne notre interlocuteur, figurent trois femmes et deux enfants de 12 et 14 ans.
Dans son intervention, M. Abdeslam se félicite des avancées judiciaires enregistrées. Rappelant qu’une plainte ait été déposée le 9 avril 2015 contre le Maroc pour génocide et torture mais sans collaboration marocaine ni espagnole pour avancer le dossier, le même responsable appelle la Cour internationale à agir.
Au dossier des prisonniers politiques, M. Abdeslam affirme qu’ils sont 53 et subissent des traitements inhumains. Répondant à nos questions, il précise que depuis le début de la crise sanitaire, plus de 35000 détentions arbitraires et 4500 disparitions forcées sont enregistrées.
Yacine Bouali