Selon un décret présidentiel : La résidence d’Etat du Sahel passe sous tutelle de la présidence de la République
La résidence d’Etat du Sahel (Club des Pins), change de mains. Elle passe en effet sous la tutelle de la présidence de la République, à la faveur d’un décret présidentiel publié au Journal officiel n°29.
« Le pouvoir de tutelle sur l’établissement public de la résidence d’Etat du Sahel est conféré au secrétaire général de la Présidence de la République qui l’exerce conformément aux dispositions prévues par la réglementation en vigueur », lit-on dans le texte signé le 11 avril dernier.
Sont ainsi, abrogées toutes dispositions contraires au présent décret, notamment celles de l’article 2 du décret exécutif n° 97-294 5 août 1997, signé par Ahmed Ouyahia, alors chef du Gouvernement, selon lequel (la résidence) est « chargée d’assurer dans les meilleures conditions, l’hébergement des personnalités de l’Etat, et de leur fournir les prestations induites par cet hébergement».
Comme son l’indique, la résidence d’Etat du Sahel, est hautement sécurisée, ayant toujours été réservée aux hauts fonctionnaires de l’Etat.
En 2010, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia de l’époque, signe un autre décret exécutif (10-316) instituant et délimitant le périmètre de protection de la Résidence.
Ledit décret publié dans le journal officiel n° 77 du 22 décembre 20, avait pour objet «d’instituer un périmètre de protection de la Résidence d’Etat du Sahel, de délimiter son contour et de fixer les règles de sûreté et de sécurité applicables à l’intérieur de cet espace ».
Sauf qu’au fil des années, le Club des Pins devient un synonyme de mauvaise gestion et surtout de corruption.
Son ex-directeur général Hamid Melzi, en détention depuis mai 2019, est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, dont blanchiment d’argent, transfert de biens provenant de la criminalité, abus de fonction à l’effet d’accorder d’indus privilèges, incitation d’agents publics à exploiter leur influence en vue de violer les lois et réglementations en vigueur, outre la conclusion de contrats en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
En 2020, sur instruction du président Tebboune, la plage du Club des Pins, est ouverte au grand public.
Y.Y