Serguei Lavrov charge Donald Trump
« Au lieu de lancer des ultimatums, cherchez plutôt des compromis ! »
Sergueï Lavrov, le chef de la diplomatie russe n’a pas été tendre à l’égard des Etats Unis à l’occasion d’une conférence de presse organisée aujourd’hui, mardi 1 septembre à l’Institut d’État des relations internationales de Moscou.
Pour le diplomate russe, « les Etats-Unis sont responsables de la quasi-destruction du système de dissuasion dans le contrôle des armements et la mise en pratique de leurs principes qui abaissent le seuil d’utilisation des armes nucléaires » face à la volonté des groupes terroristes et criminels de s’emparer des technologies nucléaires et de celles pour la création et l’utilisation d’autres types d’armes de destruction massive.
Face à cette situation, le chef de la diplomatie russe a fait savoir que : « je crois qu’il est criminel de s’enfermer dans des “postions nationales”, de claquer des portes, de déclarer que je ne communiquerai pas avec tel ou tel pays tant qu’il n’aura pas respecté l’ultimatum», ajoute le chef de la diplomatie.
Au cours de cette conférence de presse, l’orateur n’a pas manqué non plus de stigmatiser la politique étrangère de Trump en déclarant avoir « constaté un plus grand nombre de risques dans le monde que pendant la Seconde Guerre mondiale’.
Selon lui, les États ne doivent pas « claquer des portes » et « lancer des ultimatums », mais « chercher des compromis ».
«Aujourd’hui, la situation dans le monde n’est certainement pas aussi sanglante que celle de la Seconde Guerre mondiale, mais les risques sont bien plus nombreux et ils ne sont pas moins graves», estime-t-il.
A propos des menaces d’aujourd’hui, Sergueï Lavrov a sérié un nombre d’entre elles : le terrorisme et la criminalité liée à la drogue qui font chaque année un très grand nombre de morts, ainsi que les risques de prolifération des armes de destruction massive.
«Regardez quels problèmes se posent actuellement, non seulement dans les relations entre la Russie et les États-Unis, mais aussi dans les relations entre les États-Unis et la Chine », lance le ministre qui appelle à « rechercher des compromis et un équilibre des intérêts ».
Ferhat Zafane