Sommet de l’Union africaine : L’Algérie réaffirme son engagement dans la lutte contre le changement climatique
Yahia maouchi
La ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Nacera Djellali, a réaffirmé l’engagement de l’Algérie à lutter contre les effets négatifs du changement climatique. Cet engagement s’inscrit dans le cadre du plan national de relance économique visant à promouvoir une croissance verte et durable.
S’exprimant en marge des travaux de la 38e session ordinaire du Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, où elle représente le président de la République au sein du Comité des chefs d’État et de gouvernement sur les changements climatiques, la ministre a souligné l’importance de cette rencontre, qui revêt un caractère stratégique pour le continent. Elle a insisté sur la nécessité pour l’Afrique d’intensifier ses efforts afin de limiter les impacts climatiques sur ses économies en pleine croissance.
Djellali a mis en exergue la conjoncture climatique critique dans laquelle se tient ce sommet, exacerbée par des conflits géopolitiques et économiques ayant des répercussions imprévisibles sur l’Afrique. Elle a notamment évoqué les risques accrus de sécheresse, de désertification, d’inondations et d’incendies de forêts, autant de phénomènes qui favorisent les déplacements de populations, l’exode rural et les crises alimentaires.
Se référant à la dernière analyse de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques, la ministre a rappelé que les pays en développement ont besoin d’un financement conséquent et accessible pour relever les défis climatiques auxquels ils sont confrontés.
Concernant l’Algérie, elle a mis en avant la stratégie nationale de lutte contre le changement climatique, qui mobilise toutes les capacités du pays afin de respecter ses engagements au titre de l’Accord de Paris. L’Algérie s’est ainsi engagée à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 7 % d’ici 2030 grâce à ses propres moyens. Cette réduction pourrait atteindre 22 % sous réserve d’un soutien financier et technique international.
Dans cette optique, la ministre a rappelé l’adoption du Plan national climat, un document stratégique illustrant la volonté politique de l’Algérie et les efforts déployés pour atténuer les effets du changement climatique.
En matière de prévention des risques climatiques, l’Algérie a également mis en place un plan national de lutte contre la sécheresse, renforcé son cadre juridique et classé la sécheresse parmi les phénomènes climatiques à haut risque. La désertification figure également parmi les principales menaces environnementales prises en compte dans cette stratégie.
Parmi les initiatives phares, Djellali a évoqué la relance du projet du Barrage Vert, une priorité nationale visant à créer une vaste zone de stockage du carbone et à renforcer la résilience climatique. Ce projet d’envergure repose sur la réhabilitation et l’extension de cette barrière écologique afin de lutter efficacement contre la désertification.
Avec ces engagements, l’Algérie confirme son rôle actif dans les efforts africains et internationaux en faveur du climat, tout en poursuivant son ambition de transition vers une économie plus verte et durable.