Sommet mondial de l’hydrogène à Rotterdam :  Noureddine Yassaâ, présente « l’économie de l’hydrogène en Algérie »  

Yahia maouchi

Le Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Énergie, chargé des Énergies renouvelables, M. Noureddine Yassaâ, a pris part aux travaux du Sommet et Salon mondial de l’hydrogène 2025, tenu à Rotterdam, aux Pays-Bas, du 20 au 23 mai 2025. Il y a conduit une délégation composée de responsables du ministère et de cadres du groupe Sonatrach.

L’Algérie y a marqué une présence remarquée à travers un pavillon national mettant en valeur ses vastes potentialités en matière d’hydrogène vert, les projets en cours de réalisation ainsi que les opportunités d’investissement dans le secteur des énergies renouvelables. Ce pavillon a suscité un vif intérêt auprès des visiteurs, des experts ainsi que des représentants d’organisations internationales et de grandes entreprises du secteur énergétique.

Lors de la première journée du sommet, M. Yassaâ a participé à la cérémonie d’ouverture officielle, aux côtés de l’ambassadrice d’Algérie aux Pays-Bas, de ministres, de représentants d’organisations internationales et de dirigeants mondiaux du secteur de l’énergie. À cette occasion, il a prononcé un discours intitulé « L’économie de l’hydrogène en Algérie », dans lequel il a exposé la vision et la stratégie de l’Algérie pour le développement de cette filière prometteuse.

Le Secrétaire d’État a souligné que la transition énergétique et le développement durable sont au cœur de la politique économique de l’Algérie, en tant que piliers essentiels pour garantir la sécurité énergétique, diversifier l’économie nationale et créer des emplois à forte valeur ajoutée.

Il a mis en avant les atouts stratégiques de l’Algérie : une position géographique favorable, des ressources naturelles abondantes, des infrastructures développées et une longue expérience dans le domaine de l’énergie. Autant d’éléments qui positionnent le pays comme un acteur clé du futur marché mondial de l’hydrogène, et un fournisseur fiable d’énergie propre vers l’Europe — à l’instar de son rôle historique dans l’exportation du gaz naturel.

Dans sa présentation, M. Yassaâ a détaillé les six axes de la stratégie nationale pour le développement de l’économie de l’hydrogène. Il a évoqué les quatre projets pilotes lancés par l’Algérie pour expérimenter diverses applications de l’hydrogène vert, ainsi qu’un projet de production semi-industrielle d’une capacité de 50 MW, représentant une étape décisive vers une production à grande échelle.

Il a également mis en lumière les principaux partenariats internationaux liant l’Algérie à plusieurs acteurs mondiaux, notamment l’Union européenne et l’Allemagne, à travers les programmes « TaqatY » et « TaqatY+ », sans oublier le projet du « Corridor Sud de l’hydrogène » (SoutH2 Corridor) reliant l’Algérie à la Tunisie, l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne, en vue d’exporter de l’hydrogène vert vers l’Europe.

En marge du sommet, M. Yassaâ a eu un entretien bilatéral avec la vice-ministre de l’Électricité et de l’Énergie de la République d’Afrique du Sud, portant sur les perspectives de coopération dans les domaines des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert. Les deux parties ont convenu d’examiner les possibilités de développement de projets conjoints et d’investissements croisés.

Il a également reçu le directeur général de l’hydrogène et de l’économie circulaire du carbone au ministère de l’Énergie du Royaume d’Arabie saoudite. Les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération dans la production, le stockage et le transport de l’hydrogène vert et bleu, avec un accent particulier sur le partage d’expertise et la mise en place de partenariats stratégiques.